Ripple : la cryptomonnaie menacée par la SEC

  • Par La rédaction
  • Publié le 30 décembre 2020 à 15:25, modifié à 15:29

La SEC (Securities and Exchange Commission) accuse les créateurs de la cryptomonnaie Ripple d’avoir engrangé 1,3 milliards de dollars sans se soucier des règles de régulation américaines. Suite à cette annonce le cours du Ripple a aussitôt chuté de 21,77%.

Le Ripple : une cryptomonnaie à part

Contrairement au Bitcoin et aux autres cryptomonnaies, le Ripple n’est pas une monnaie décentralisée classique, puisqu’elle est gérée directement par une entreprise américaine.

Co-fondée par Jed McCaleb et Chris Larsen en 2012, elle a de plus un objectif bien précis : fournir un moyen de faciliter des paiements rapides via une plateforme décentralisée. Pour cela le Ripple propose une alternative au système traditionnel SWIFT, le fameux code qui identifie votre banque sur vos RIB.

Enfin si on veut être très précis, c’est le code BIC que vous retrouverez en France sur les relevés d’identités bancaires, qui se trouve être l’équivalent du code SWIFT (et ne nous demandez pas pourquoi il a 2 noms différents).

Ripple : la cryptomonnaie menacée par la SEC

Les cryptomonnaies sont le fruit de beaucoup de spéculations, ce qui fait qu’on a vite tendance à oublier qu’on ne fait qu’échanger des jetons de validation au sein d’une blockchain spécifique.

Pour une fois, il s’agit donc d’utiliser un alt coin précisément pour ce à quoi il est destiné au départ : valider des échanges.

La SEC accuse les créateurs du Ripple de ne pas suivre les régulations en vigueur

Ces dernières semaines le Bitcoin monte en flèche, et semble bien parti pour atteindre les 30.000 dollars. Malheureusement les choses ne se passent pas aussi bien pour toutes les cryptomonnaies.

Pour la SEC, l’autorité qui réglemente et contrôle les marchés financiers aux Etats Unis, les créateurs de la cryptomonnaie Ripple n’ont pas respecté les régulations en vigueur et ont amassé 1,3 milliards de dollars en mode cowboys.

Ripple : la cryptomonnaie menacée par la SEC #2

La SEC a expliqué que Chrisitan Larsen l’ancien PDG de Ripple et et Bradley Garlinghouse l’actuel dirigeant de l’entreprise « n’ont pas déclaré leurs offres et leurs ventes de Ripple ou prouvé qu’ils devaient être exempté de le faire ».

Dans ce même communiqué, l’autorité américaine déclare avoir ouvert une enquête sur le Ripple.

Le cours du Ripple chute lourdement à la bourse

Cette affaire n’est pas sans conséquence pour l’entreprise comme pour les spéculateurs, le cours de la cryptomonnaie Ripple ayant aussitôt chuté de 21,77% le mercredi 23 décembre.

Ripple : la cryptomonnaie menacée par la SEC #3

A ce jour le cours n’a toujours pas remonté.

L’ensemble des Ripple en circulation représente seulement 16,8 millions de dollars, alors qu’en comparaison les bitcoins représentent 440 milliards de dollars. Il est donc tout à fait possible que la cryptomonnaie disparaisse complètement si aucune solution n’est trouvée.

La SEC s’attaque à toutes les cryptomonnaies

Bradley Garlinghouse n’a pas tardé à répondre à l’accusation de l’autorité américaine. Dans un communiqué il explique que selon lui la SEC considère le Ripple comme une action et non comme une monnaie ce qui pourrait avoir une incidence sur toutes les autres cryptomonnaies :

Soyons bien clair, le document de la SEC est au nom de Ripple, de Chris et au mien, mais c’est une attaque contre l’ensemble des cryptos.

Bradley Garlinghouse rappelle de plus que l’autorité américaine a « donné son accord uniquement au Bitcoin et à l’Ethereum », ce qui selon lui, favoriserait la Chine.

Ripple : la cryptomonnaie menacée par la SEC #4

Dans un récent communiqué, l’entreprise parle d’une «attaque contre l’industrie crypto aux États-Unis » et annonce avoir porté plainte contre la SEC pour grave préjudice financier. L’action en justice touche « d’innombrables innocents détenteurs de XRP », des particuliers « sans aucun lien avec Ripple ».

Pas sur que cette plainte arrête la SEC dans sa foulée, l’autorité ayant déjà réussi à annuler le lancement de la cryptomonnaie Telegram pour les mêmes motifs que ceux invoqués sur le cas de Ripple…