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Les annulations ont été si nombreuses que les organisateurs du Mobile World Congress 2020 de Barcelone ont jeté l’éponge. L’événement devait accueillir plus de 100000 participants et 2800 entreprises venant de 180 pays sur plus de 120 000 mètres carrés. Cette édition 2020 devait générer un demi-milliard de dollars de retombées pour la ville catalane.
La GSMA a finalement cédé à la pression d’un nombre de défections allant crescendo. Dans un communiqué officiel, l’association organisatrice du salon technologique a été claire sur les raisons de cet échec :
La préoccupation mondiale relative à l’épidémie de coronavirus, les inquiétudes sur les voyages et d’autres circonstances rendent impossible l’organisation de cet événement
Plusieurs heures de vidéoconférences avec les représentants des principaux opérateurs internationaux auront été nécessaires pour mettre les choses à plat et décider de l’annulation pure et simple de l’événement.
Une cascade d’annulations initiée par LG
Quand le sud-coréen LG Electronics a officialisé le 4 février dernier l’annulation de sa venue, des grands noms du secteur comme Amazon, Facebook, Nvidia, Intel, Vodafone, pour ne citer qu’eux ont aussitôt suivi le mouvement. Autant de piliers pour cette édition 2020 dont l’absence a définitivement scellé le sort de la grande messe de la téléphonie mobile, organisée chaque année dans la capitale catalane depuis 2006.
La dernière société à avoir quitté le navire est Nokia. Après « une évaluation complète des risques » la firme finlandaise a décidé que le risque « pour la santé et le bien des employés » était réel.
Le 7 février dernier, Ericsson se justifiait de la même façon. « Même si le risque est faible », précisait alors le fabricant dans un communiqué, il n’était pas certain de pouvoir « garantir la santé et la sécurité de ses employés et visiteurs ». Nokia et Ericsson représentaient deux des trois plus gros stands de l’exposition.
Une « épidémie de la peur »
L’annulation du MWC 2020 est un gros coup dur pour les hôteliers, restaurateurs ou chauffeurs de Barcelone qui ont appris la nouvelle dans la soirée d’hier. Alba Vergesla, ministre régionale de la Santé en Catalogne, assure pourtant qu’il n’y avait « aucune raison sanitaire pour suspendre aucun événement à Barcelone » et qu’il s’agit surtout d’une « épidémie de la peur ».
La crainte de la propagation du coronavirus aura finalement provoqué une cascade d’annulations qui aura eu raison du salon.
