Vladimir Poutine a annoncé pendant une conférence que ses chercheurs avaient développé un vaccin dont les tests étaient concluants et que sa fille se l’était déjà même fait inoculé. Pour ce qui est de la méthodologie, comme toujours avec la Russie, la transparence n’est pas au rendez-vous.
La Russie en tête dans la course au vaccin ?
L’info a été relayée par France Info : Vladimir Poutine a annoncé le lancement du vaccin Spoutnik V pour le 1er janvier 2021.
Lors de sa conférence de presse, la président cachait difficilement sa fierté :
Ce matin, pour la première fois au monde, un vaccin contre le Covid-19 a été enregistré
Il a parlé d’un remède qui a passé « tous les contrôles nécessaires » et qui offrira une « immunité durable ». Pour convaincre le monde entier de sa bonne foi, sa propre fille s’est vue administrée le traitement et n’aurait, d’après lui, que souffert d’une petite fièvre.
Tout aurait été fait dans les règles de l’art, avec des volontaires qui auraient par ailleurs développés « un nombre élevé d’anticorps anti-Covid-19 » et ce sans « graves complications ».
« Plusieurs millions de doses” seront donc mises en circulation en date du 1er janvier 2021. Vous connaissez le refrain, si c’est trop beau pour être vrai, ce n’est probablement pas vrai.
La communauté scientifique préoccupée
On ne vous apprend rien en vous disant que développer un vaccin est un processus long et fastidieux. La rapidité de la procédure et les méthodes employées par la Russie posent question dans la communauté scientifique.
Il y a d’abord le fait que ce vaccin russe développé en collaboration étroite avec le Ministère de la Défense demeure sous très bonne garde.
Et puis rappelons qu’il y a quatre mois à peine, les scientifiques du centre Nikola Gamaleïa annonçaient déjà l’existence de vaccins expérimentaux qu’ils se seraient injectés à eux-mêmes brisant ainsi tous les protocoles habituels.
Didier Raoult n’a pas encore commenté la situation.