Enfin, après 13 ans sans un épisode Doom, le reboot d’un des précurseurs du FPS sort enfin des studios d’ID Software, et promet tout ce que la série avait déjà mais en HD.
Sorti le 15 mai 2016, Doom 4 s’annonçait comme un véritable défouloir et un digne successeur aux légendes qui le précédaient. Alors ce reboot est-il bon ou fait-t-il pleurer à sang ?
Un scenario simple mais collant au principe du jeu
L’histoire de Doom vous emmène sur Mars ou l’organisation de l’UAC effectue des expériences en étudiant l’enfer (pas celui des metalleux).
Malheureusement ces expériences multiples ont accidentellement ouvert les portails de l’enfer vers Mars et depuis les bestioles démoniaques prolifèrent.
Vous êtes un soldat ressuscité de l’UAC, guidé par le docteur Samuel Hayden et par le Jarvis du jeu : Vega. Votre rôle sera d’empêcher Olivia Pierce, une scientifique, d’ouvrir un portail gigantesque qui provoquerait une immigration des démons sur la planète rouge.
Le scenario est simple et tient franchement sur un post-it, il est classique mais surtout correspondant au but même du jeu qui est de défoncer tout ce qui a des cornes et veut vous tuer.
Evidemment celui-ci ne se limite pas à ce qui est écrit plus haut, il possède ses rebondissements et un background qui vous sera dévoilé au fur et a mesure des missions et ramassages de banques de données.
Doom 4 : graphiquement beau et sanglant
Le dernier Doom datait de 2003, on pouvait donc s’attendre à une évolution importante niveau graphisme, et soyons clairs : il n’y a jamais eu autant de sang versé dans un jeu.
Une identité que l’on retrouve
Doom a une identité bien propre et ce depuis ses débuts : les environnements et ennemis respectaient la vision classique que l’on avait des enfers avec des bestioles humanoïdes à cornes et autres créatures démoniaques en tout genre.
Le graphisme HD est simple mais respectueux du contexte de la saga. Les environnements sont beaux et offrent parfois de merveilleux plans : le moteur Unreal Engine 4 montre sa puissance et ça nous plait.
Un bestiaire fidèle et mochement varié
Le bestiaire quand à lui est excellent : les monstres sont les mêmes qu’avant pour certains mais s’offrent un redesign qui donne encore plus envie de les dézinguer un par un.
Les animations générales sont aussi excellentes : les ennemis se déplacent de façon fluide et sans saccade mais le must dans l’animation est sans doute les Glory-Kill !
Ces exécutions sont variées et différentes selon les ennemis, les rendant encore plus jouissives a effectuer et à regarder surtout.
Le jeu est aussi très sanglant, Doom oblige, et vous offre du gore à tout va avec des corps qui explosent de partout laissant le sang couler à flots …
Un aspect technique soigné
Techniquement le jeu est une réussite non pas par rapport au moteur physique ou quoi que ce soit, mais surtout par rapport a la fluidité du titre. Tenez-vous bien : 60 FPS constant !
C’est incroyable, le jeu est d’une fluidité à toute épreuve et ne souffre d’aucun souci de framerate. Il est aussi extrêmement propre et soigné pour un déluge de sang et d’organes.
Le seul souci est sans doute les textures parfois un peu baveuses, mais c’est chipoter car ça n’arrive que très rarement vu l’action qui vous attend en permanence.
Un gameplay intense et rapide
La saga DOOM a toujours eu la réputation d’avoir un gameplay rapide, précis et demandant un certain skill pour le maîtriser. Ce reboot ne déroge pas a la règle et nous propose un gameplay tout aussi fluide que ses prédécesseurs tout en le modernisant et le rendant encore plus vif.
Tout d’abord vous disposerez d’un arsenal complet allant du simple fusil d’assaut au minigun, chaque arme possédant un tir principal et secondaire qui pourront être changés dans le mode solo.
Ensuite l’aspect le plus important dans le gameplay est le déplacement : ici le sprint est constant et les sauts sont assez hauts, vous devrez donc jouer sur cela pour esquiver les ennemis et « danser » pour déstabiliser les joueurs multi.
Un solo complet et jouissif
Parlons du solo : celui-ci vous propose 13 missions. Dans chacune de ces missions le principe est le même : remplir un ensemble d’objectifs pour ensuite passer à la mission suivante via un portail ou une porte.
Il est bon à savoir que le système de salles présent dans les anciens jeux soit toujours présent ici avec quelques variantes : effectivement pour avancer vous devrez éliminer des vagues d’ennemis dans une salle pour passer à la suivante etc.
Principe répétitif certes mais le tout mélangé avec le gameplay jouissif du jeu rend ces missions amusantes de bout en bout sans pour autant retirer la difficulté parfois grimpante dans certains passages.
Ensuite forcement qui dit DOOM dit aussi secrets et ne vous inquiétez pas les maps en regorgent ! Un nombre de secrets précis pour chaque mission et de nombreux autres éléments tels que les robots de terrain qui donnent des modules d’armes, des objets de collections ou encore des épreuves de rune pour tester vos habilites vous seront présentés ici et je peux vous le dire si la carte n’était pas là vous en zapperiez certain sans soucis.
Cet aspect renforce l’exploration et augmente la durée de vie du soft et c’est un bon point.
Ensuite votre personnage en mode solo pourra être amélioré via un système de « Jetons de Praetor ». Ces jetons, trouvables sur les soldats d’élites lors des missions vous donneront accès à des améliorations passives sur la résistance, la dextérité, les pouvoirs, l’exploration et l’effet de vos équipements (grenades).
Apres, les armes aussi sont améliorables via différents moyens : soit vous exterminez du monstre a gogo, soit en trouvant des secrets divers et variés. Le tout vous donnera un nombre de jetons d’amélioration qui vous permettront d’augmenter et de modifier le module de vos armes pour ensuite, après avoir tout acheté, avoir accès a un défi pour augmenter de façon finale ce module en question.
Je ne vais pas vous détailler tout l’aspect amélioration car ce serait vous gâcher la surprise et ça prendrait trop de temps, mais l’important est que vous sachiez que le solo est violent, complet et amusant : c’est ce qu’il faut retenir !
Un multi classique mais façon DOOM
Avec un gampeplay comme celui de DOOM le multi est encore meilleur que ce qu’on peut penser. En effet les différents modes multi-joueurs forcent les joueurs à jouer un maximum sur les déplacements pour esquiver et gagner les différents duels. Le nombre de PV et d’armures étant limité, rater un tir ou faire une erreur est directement fatal.
Heureusement, l’arsenal en multi varie et propose des armes même inédites à celui-ci. Avec ces armes vous pourrez personnaliser vos kits (classes) selon votre style de jeu.
En partie, après un certain temps, une rune démon apparaît qui vous permettra, si vous la récupérez, de vous transformer en démon de votre choix pendant un temps limité ou jusqu’à ce que quelqu’un vous tue.
Ces démons sont surpuissants et permettent souvent de prendre un avantage considérable sur l’équipe ennemie.
Pour terminer, une personnalisation de votre soldat est possible, vous pourrez ainsi choisir ses pièces d’armures et les couleurs de celles-ci. Les provocations quant à elles sont parfois hilarantes et respectent bien l’aspect délirant et totalement fou du jeu.
Une bande-son diabolique et une durée de vie acceptable
L’OST globale du jeu est très bonne et nous offre des thèmes sympathiques à écouter. Les musiques sont parfois du genre métal, ce qui colle totalement avec l’univers et rend les phases de jeu encore plus intenses.
Le doublage est par contre simpliste, pas extrêmement marquant et parfois décevant. La voix d’annonceur du multi qui criait HEADSHOT ! manque terriblement et a été remplacée par la voix de VEGA qui se rapproche de celle d’un Jarvis en mode sans échec…
La durée de vie est toujours un sujet délicat pour un tel jeu. Si vous vous contentez de la campagne en ligne droite vous en avez pour 6 heures grand max, mais si vous êtes dans le délire du truc, que vous appréciez le jeu et que vous voulez explorer tout les aspects de celui-ci, la durée de vie sera en solo de 15 heures et en y ajoutant le multi infinie selon vos envies.