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Cet exosquelette commandé par la pensée permet aux tétraplégiques de marcher

C’est à Grenoble qu’un incroyable exosquelette commandé par la pensée vient tout juste de voir le jour. Résultat de 10 années de recherches, ce prototype fonctionne grâce à des électrodes implantées dans le crâne du patient.

Une armure motorisée connectée au cerveau

Cet exosquelette commandé par la pensée permet aux tétraplégiques de marcher

J’ai dû réapprendre petit à petit. La plasticité cérébrale fait qu’on retrouve les ordres à envoyer pour obtenir les bons mouvements, de manière beaucoup plus souple, beaucoup plus naturelle.

Une fois l’entraînement terminé, Thibault a pu revêtir l’exosquelette afin de reproduire les exercices qu’il avait réalisés chez lui. Il peut désormais avancer les jambes de la machine, plier le coude et lever les épaules.

L’intelligence artificielle au premier plan

Cet exosquelette commandé par la pensée permet aux tétraplégiques de marcher #2

Si les chercheurs ont démontré qu’il était possible de capter l’activité électrique du cerveau et de la transmettre en temps réel à la machine (et sans fils ! ) le chemin n’en demeure pas moins encore très long avant que l’exosquelette domestique ne devienne une réalité. Alim-Louis Benabid explique tout la complexité d’un tel dispositif :

Cela nécessite des calculs très lourds et des temps de réaction très rapides, sur lesquels on est en train de travailler, en utilisant l’intelligence artificielle

Le mois prochain, l’exosquelette de Clinatec devra passer au niveau supérieur avec un nouvel essai clinique sur un autre patient lui aussi équipé des fameuses électrodes. Cette prochaine étape devrait permettre au patient de saisir un objet avec la main et d’améliorer l’équilibre du prototype, son principal point faible.

Interface neuronale directe, un domaine en plein développement

Cet exosquelette commandé par la pensée permet aux tétraplégiques de marcher #3

L’implantation d’électrodes pour stimuler les muscles par le cerveau est un procédé déjà utilisé par d’autres équipes de chercheurs et qui augure de grandes avancées dans un futur proche. Mais là où l’étude du professeur Benadid se démarque de tout ce qui a été fait précédent dans le domaine, c’est qu’elle est la première à exploiter directement les signaux électriques du cerveau pour contrôler un exosquelette.

Le professeur Benadid insiste néanmoins sur un point :

Ce n’est pas du transhumanisme : on répond à un problème médical, un corps humain qui a été blessé et qui a des déficits. On est dans l’“homme réparé” et pas l’“homme augmenté”

Un grand bravo également à Thibault qui malgré le handicap et la fatigue de son entraînement se dit heureux de « pouvoir faire avancer la science ».ia

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Antho

Anthony est un rédacteur web passionné de cinéma et de high-tech.