L’idée d’avoir des soldats génétiquement modifiés et équipés d’exosquelettes au sein de l’armée française vous fait sourire ? Le sujet est pris très au sérieux par le comité d’éthique des armées. Dans son premier avis publié cette semaine, le groupe composé de 18 civils et militaire a donné son feu vert pour commencer les recherches sur des méthodes dites « invasives » afin d’augmenter les capacité des soldats. Oui, on parle bien de modification biologique des compétences de l’humain.
Le soldat de 2030, un mix entre Iron Man et Wolverine ?
Pour l’heure, il s’agit surtout « d’éviter tout risque de décrochage capacitaire de nos armées ». En clair, on est parti pour quelques années de recherches. Il s’agirait de ne pas se faire doubler par la Chine.
Fixer des limites
En Chine, on s’en moque bien des limites. John Ratcliffe, directeur américain du renseignement national, a d’ailleurs expliqué que :
La Chine a même mené des tests sur des humains sur des membres de l’Armée populaire de libération dans l’espoir de développer des soldats avec des capacités biologiquement améliorées. Il n’y a pas de limites éthiques à la poursuite du pouvoir à Pékin
D’un autre côté, en 2016 les Etats-Unis avaient eux dépensé des millions de dollars dans un projet d’implant avancé visant à permettre au cerveau de dialoguer avec des ordinateurs.
Mais le comité d’éthique et la ministre des Armées ne comptent pas brûler les étapes et soulignent que « la question des limites est essentielle ». Ouf !
« Plutôt que d’implanter une puce sous la peau, nous chercherons à l’intégrer à l’uniforme » précise Florence Parly. En clair, on cherche des alternatives aux modifications invasives.
Sur la question de l’éthique, le comité a souligné vingt points essentiels, vingt recommandations parmi lesquelles :
- l’obligation d’avoir le consentement éclairé des soldats avant toute modification corporelle
- l’établissement d’une liste « bénéfices/risques » pour chaque modification
- l’interdiction d’opérer des augmentations cognitives qui pourraient atteindre au libre-arbitre
- la réversibilité de chaque modification
On attend les idées d’Elon Musk !