Avant de se lancer dans le vif du sujet, j’aimerais vous informer qu’à une certaine époque, j’étais un joueur aguerri de Battlefield (notamment Battlefield 2, Battlefield 2142 et Battlefield Bad Company) avant de passer chez le concurrence directe chez qui j’ai été comblé par la nervosité du gameplay.
Depuis tout ce temps, je n’avais pas retouché à la licence et ce que je peux vous dire catégoriquement, c’est que Battlefield composera de nouveau ma bibliothèque de jeu !
Une campagne solo intensive et prenante
Ce Battlefield 1 prend place durant la Première Guerre mondiale, un retour aux sources pour ce FPS de guerre qu’on avait pas vu depuis pas mal de temps car celui-ci consacrait ces scénarios à des guerres plutôt modernes tout comme Call Of Duty qui part en plus dans du futurisme extrême à mon goût.
Electronic Arts a donc choisi de revenir et d’affirmer un scénario basé sur des faits réels, et la campagne solo s’exécute à travers des récits de guerre qui composeront en fait les différents niveaux que vous réaliserez en solo. Vous incarnerez donc, tour à tour, des personnages différents et attachants, des oubliés de la guerre, dont le seul but est d’en découdre avec cette guerre interminable.
Au départ, on vous propose en guise de découverte, un récit de guerre dont l’objectif est de montrer l’atrocité des combats en vous faisant incarner des soldats inconnus durant de scènes où vous devez combattre l’ennemi en plein champ de bataille, scènes qui se soldent d’une mort certaine de votre personnage. C’est là où vous obtenez vos premiers frissons : imaginez-vous être à la place du soldat à ce moment là ? La mort guette le moindre de vos déplacements, vous ne pouvez vous cacher nulle part. En bref, vous commencez déjà à ressentir des choses. L’immersion est notamment aidée par un moteur graphique qui vous fout une belle claque visuelle. Le ciel, la modélisation des personnages, la gestion des particules, la fumée, les animations… Le moteur Frostbite 3 fait vraiment son travail à la perfection pour nous dégommer la rétine.
Ensuite, sans aller trop loin dans le spoil, vous êtes dans la peau d’un jeune soldat britannique, Edward, qui part traverser une ligne de front allemande accompagné de son groupement, tous sont embarqués dans un char, le Black Bess, avec lequel vous aurez pas mal de péripéties. Ainsi, vous découvrirez plusieurs décors : les tranchés, la forêt puis le village. Les scènes que j’ai vécu m’ont vraiment fait frissonné ! L’ambiance est intense, la mort est constamment présente, vous ressentez la pression, la responsabilité de soldat qui est nécessaire pour sauver vos frères d’arme et éviter que l’ennemi ne prenne le dessus sur une bataille qui peut être décisive au niveau global ! Vous comprenez aussi la difficulté de la situation à travers le raisonnement et le comportement des personnages qui vous entourent, entre espoirs, impasses et obligations…
Durant ces quelques heures de jeu, nous avons donc contrôlé des personnages en vue FPS, piloté un char de manière assez intuitive, piloté difficilement un avion, et même incarné un pigeon à la troisième personne (passage très anecdotique en expérience mais très utile dans le contexte). Il y a donc eu des phases de shoot classique à terre, du contrôle de point en tank, de la défense de bombardier en plein vol et de l’infiltration. C’est durant cette partie d’infiltration que je regrette le manque ou la faible présence d’explications du principe (je n’ai peut-être pas vu ou entendu les messages…) : entrer dans la zone, marquer les ennemis ainsi que leurs défenses… Ainsi, j’ai du m’y reprendre à plusieurs reprises pour réussir ce passage là qui a donc été assez long et répétitif au final.
Globalement, bien qu’il me reste tout de même pas mal de récits de guerre à réaliser, la campagne solo fonctionne très bien, on est immergé en pleine Première Guerre mondiale grâce au scénario et aux graphismes, et les différents types de gameplay évitent la répétition et la lassitude. L’aspect réel du jeu ressemble à une sorte d’apprentissage ludique qui n’est vraiment pas négligeable, un peu comme le jeu d’Ubisoft Soldats Inconnus : Mémoire de la Grande Guerre. Pour le moment, c’est une très belle découverte et j’espère que les autres récits de guerre procureront encore plus de surprises et d’émotions.
Un multijoueur épique
L’expérience multijoueur est globalement très convaincante. On ressent clairement le champ de bataille, la guerre, on ressent le désarroi et la conquête !
Tout cela passe déjà par une immersion graphique et sonore. Tout d’abord, Frostbite nous fait profiter des déformations de terrain, des destructions de murs, de portes pour nous livrer une map qui devient différente à chaque nouvelle partie. Ainsi, le sniper trop longtemps caché derrière une fenêtre est débusqué et doit rapidement retrouver une cachette avant de pouvoir camper à nouveau. Ensuite, l’ambiance sonore m’a fait un peu pensé à Star Wars Battlefront : un fond sonore adapté aux différentes situations (récupération ou perte de drapeau, lancement d’assaut dans une nouvelle zone…) qui rend la partie encore plus épique. Notons également l’évolution du temps : vous pouvez passer d’un ciel bleu à un ciel nuageux qui donne naissance à une bonne brume ou à une bonne pluie changeant ainsi votre façon de jeu (les joueurs adverses ne sont plus aussi visibles qu’au départ).
Sur ces quelques heures de jeu, j’ai surtout essayé le mode « Opérations » qui est en quelque sorte une bataille continue et un mix entre un mode « Conquête » et un mode « Ruée ». L’idée est de progresser en tant qu’attaquants contre des défenseurs en capturant des drapeaux dans une zone bien spécifique et dès que ceux-ci sont capturés, vous évoluez ainsi dans une une nouvelle zone. L’opération se partage en plusieurs manches jouables à 40 ou bien à 64 joueurs. Et dès le début de l’opération, vous entendez le commandant donner un coup de sifflet pour lancer l’assaut et vous entendez vos frères d’armes crier pour se donner la force de vaincre l’ennemi ! Et c’est ce genre de détails qui ajoutent du réalisme à BF1.
Il existe plusieurs classes de personnage que vous pouvez personnaliser avec des armes à acheter en fonction des points cumulés : Assaut, Soutien, Infirmier et Eclaireur. Pour ma part, je choisis de jouer l’infirmier car il possède un fusil et surtout les soins afin de régénérer sa propre vie et celle de ses potes au passage. En tant qu’infirmier, on peut donc partir à l’assaut tout en se rapprochant d’un sniper grâce à son fusil.
A noter qu’on retrouve également le système d’escouade qui reste pertinent pour se sentir exister dans son équipe mais surtout pour réapparaître sur des points précis/stratégiques grâce à ses amis. Par contre, c’est énervant de voir une escouade de l’équipe adverse, faire exprès de se positionner quelque part afin de faire respawn tous ses coéquipiers indéfiniment (enfin jusqu’a ce qu’on les tue tous ^^).
Autrement, une idée sympathique qui a été ajoutée à ce titre (pas exclusif au multijoueur mais que j’ai quasiment tout le temps utilisé dans ce mode pour énerver l’adversaire réel) pour encore une fois nous emporter d’une rage de guerrier, vous pouvez charger votre ennemi à la baïonnette avec une petite animation de kill. En gros, vous appuyez sur L3, votre personnage court avec la baïonnette vers l’avant tout en criant jusqu’à que vous arriviez sur l’ennemi pour le tuer. Cela reste un détail mais qui ajoute encore de l’immersion au jeu.
