Détecter les maladies à partir de l’haleine des patients, cela peut sembler un peu fou. C’est pourtant le pari fou que s’est lancé une équipe de chercheurs du Technion-Institut de technologie d’Israël. L’outil d’analyse aussi gros qu’une puce pourrait détecter pas moins de 17 maladies et pas des moindres…
Des avantages certains
Et si c’était la fin des prélèvements de sang ? Ce que les chercheurs du Technion-Institut de technologie d’Israël ont mis au point est un outil de diagnostic fiable, facilement accessible et non invasif. Le patient souffle, l’outil analyse l’haleine et y détecte ou non la présence de l’une des 17 maladies détectables via le procédé. Peu complexe, l’outil peut être manipulé en toute sécurité et est totalement indolore. Finies les piquouzes !
Souffle-moi dessus, je te dirais qui tu es
Dans votre haleine il y a :
- du dioxyde de carbone
- du diazote
- du dioxygène
- et surtout des Composés Organiques Volatils (COV) !
C’est l’analyse de ces dernières, présentes par centaines dans l’air expiré, qui permet de diagnostiquer des maladies. Aussi petites soient-elles, elles ne peuvent pas échapper à la nanomédecine.
Une méthode qui vaut de l’or
L’outil de diagnostic intelligent a été construit à partir… de nanoparticules d’or ! Il contient des particules spécialisés qui détecte dans l’haleine des combinaisons de COV traduisant la présence d’une maladie. Pour identifier précisément les COV liés à des maladies les chercheurs ont récupéré 2808 échantillons d’air expiré sur 1404 sujets diagnostiqués avec les 17 maladies de la liste à savoir :
- cancer du poumon
- cancer du colon-rectum
- cancer du cou
- cancer de l’ovaire
- cancer de la vessie
- cancer de la prostate
- cancer du rein
- cancer de l’estomac
- maladie de Crohn
- rectocolite hémorragique
- syndrome de l’intestin irritable
- maladie de Parkinson
- sclérose en plaques
- hypertension artérielle pulmonaire,
- pré-éclampsie
- maladie rénale chronique
D’autres maladies pourraient bien sûr venir s’ajouter à cette liste déjà bien longue. L’outil serait actuellement capable de détecter les maladies de la liste avec une efficacité de 86%. Le procédé n’en est qu’à ses débuts et il faudra procéder à des échantillons plus importants avant d’envisager l’utilisation de ce genre d’outils de diagnostic miniaturisé en médecine. Et à quand des nanorobots pour les soigner toutes ?