Critique Ready Player One : le retour réussi de Spielberg au cinéma d'aventure

  • Par Antonin Mastouri
  • Publié le 21 mars 2018 à 10:44, modifié le 19 avril 2022 à 13:30

2 mois à peine après la sortie de Pentagon Papers, un nouveau film de Spielberg débarque sur nos écrans.

Autant vous le dire tout de suite, ce film n'est pas son chef d'oeuvre absolu, cependant Ready Player One reste l'un des films de science-fiction les plus réussis du réalisateur.

Alors sans plus attendre voici notre critique, garantie 100 % sans spoiler.

Ready Player One : un retour à la science-fiction maîtrisé

L'adaptation du roman Player One d'Ernest Cline nous propose un monde futuriste sombre, une dystopie pas si lointaine de l'avenir proche vers lequel nous nous dirigeons.

En 2045, la réalité virtuelle est omniprésente, tant et si bien que l'ensemble de la population évolue à l'aide d'avatars dans un monde virtuel nommé OASIS.

Ce MMORPG grandeur nature à été conçu par Johnny James Halliday, un homme extrêmement riche et fan de pop culture.

Avant de mourir il a caché dans son monde 3 clés qui une fois réunies, amènent à la découverte de l’œuf. Cet œuf permettra à David et Laura Smet au joueur qui le trouve d'hériter d'une fortune de 500 milliards de dollars mais surtout de prendre les rennes de sa société.

Parmi les milliers de joueurs qui se sont lancés dans cette quête, nous suivons l'histoire de Wade Watts, un jeune orphelin de 18 ans, qui lui aussi veut découvrir l’œuf.

Un futur aussi inquiétant qu'impressionnant

16 ans après Minority Report, Spielberg nous fait voyager un sein d'un monde futuriste aussi inquiétant qu'époustouflant.

Le film nous propose deux mondes totalement opposés.

Le premier est le monde réel, un monde où les riches ne cessent de s'enrichir et la pauvreté de faire toujours plus de ravages. Notre héros, vit dans un lieu où mobil-homes et caravanes s'entassent pour former les Piles, une sorte de quartier bidonville, qui se trouve à Columbus dans l'Ohio.

Et puis il y a l'OASIS, ce monde virtuel où tout semble possible, et dans lequel Wade ainsi que les autres joueurs s'échappent chaque jour. Ce second univers, permet aux individus d'avoir l'apparence qu'ils veulent, d'amasser des richesses mais surtout de se libérer de leur quotidien misérable.

Ready Player One ne cesse d'osciller entre monde réel et monde virtuel, et Spielberg gère cela à la perfection. On est totalement emportés tout le long du film, désirant toujours en découvrir davantage.

Dès le début du film, juste après la séquence d'introduction, nous découvrons l'OASIS avec une course de voitures dans un New York pixelisé et noyé dans la culture geek. On en prend vraiment plein la vue et cela pour notre plus grand plaisir.

Une histoire simple avec un message fort : déconnectez-vous

L'histoire quant à elle, bien que peu originale délivre néanmoins un message important.

Il est vrai que le pitch du "jeune héros, qui part à l'aventure d'un trésor en devant accomplir différentes tâches, avec l'aide d'alliés, et qui se confronte à un puissant groupe d'ennemis" est assez commun à de nombreux récits. Cependant le film est bien plus que cela.

Il propose une double narration où réalité et virtualité se confondent à un tel point que lorsque le joueur subit des dégâts dans le jeu, il peut également les ressentir physiquement via une combinaison (comme dans Matrix finalement).

Mais surtout le film souligne l'impact démesuré de cette société virtuelle sur la vie des individus : un simple "Game Over" peut donner des envies de suicides.

Et si en 2018 la réalité virtuelle peine encore à s'imposer, à l'ère des réseaux sociaux omniprésents on est clairement très proches de cette situation...

La culture Geek à l'honneur

Dans le film, les personnages sont à la recherches d'indices, de messages cachés, d'easter eggs, et cela fait totalement écho à notre curiosité de spectateurs attisée par le désir de retrouver toutes les références qui jalonnent le long métrage.

Ready Player One est rempli de clins d’œil à la culture populaire des années 80 et 90 (mais pas que) et il serait pour nous impossible (avec un seul visionnage), de vous citer toutes les références présentes tellement elles sont nombreuses : d'Alien à Shining, en passant par Marvin le Martien ou encore Chucky, vous n'allez plus savoir où donner de la tête tant les caméos s'enchaînent !

En revanche ne vous attendez pas à voir le fouet d'un archéologue, ni de gentil Extra-Terrestres ou encore de terrible requin. Bien que certaines de ces références soient présentent dans le roman de Ernest Cline, Spielberg n'as pas voulu les ajouter à son long métrage dans un souci d'humilité.

Cependant même si on ne mentionne pas les classiques du réalisateur, on retrouvera l'inspiration de certaines de ses scènes cultes.

Ready Player One film sortira le 28 Mars prochain, alors pour patienter quelques jours, on vous laisse avec la dernière bande annonce du film.

Alors soyez Ready !

Bande annonce Ready Player One

Avis de la rédaction sur Ready Player One   5 / 5






Consulter la version web classique