Huawei pourra encore utiliser sa licence Android 90 jours

L’administration américaine vient d’offrir un petit répit à Huawei après avoir plongé le constructeur dans la tourmente. En mettant la société sur liste rouge du département du commerce américain, Trump a provoqué le retrait de la license Android et brutalement interrompu tous les contrats commerciaux qui liaient le constructeur chinois à ses prestataires américains. Un délai de 90 jours vient toutefois d’être accordé à Huawei pour finaliser toutes ses transactions en cours.

Les terminaux Android Huawei et Honor continueront de fonctionner au delà, mais comme on vous l’expliquait dans cet article, ils seront privés des principales mises à jour des applications et du système d’exploitation Android.

La mise sur liste rouge de Huawei serait une pure manœuvre commerciale de Trump

Après avoir placé Huawei ce lundi dans une grave situation de crise, le président américain a fait un « geste » en autorisant le constructeur à continuer à s’approvisionner auprès de société américaines et à conserver sa licence Android pour 90 jours supplémentaires.

Huawei pourra encore utiliser sa licence Android 90 jours

Une décision qui démontre, si c’était encore nécessaire, que le « danger » que représente le constructeur chinois pour la sécurité intérieure des Etats Unis est très relatif.

Il est en effet plus probable que Donald Trump utilise ce nouveau scandale afin d’entamer des négociations commerciales avec son homologue chinois en position de force. Une manœuvre agressive qui pourrait toutefois lui revenir en pleine face, les Etats Unis étant plus dépendants industriellement et financièrement de la Chine que le contraire.

La Chine ne se laissera pas faire

Le fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, a d’ailleurs déjà réagi :

Les actions du gouvernement américain pour le moment sous-estiment nos capacités.

Il est encore difficile de déterminer jusqu’où ce dossier ira, et 3 mois ne seront sans doute pas de trop pour permettre au géant chinois de mettre toutes ses affaire en ordre.

Rappelons que ZTE s’était trouvé dans une position similaire en 2018, et que cet autre constructeur chinois n’avait pu récupérer sa licence Android qu’en versant 1,7 milliard de dollars aux autorités américaines…