John Woo

John Woo, né Wu Yu-seng (吴宇森) en mandarin et Ng Yu-sum en cantonais, incarne une légende vivante du cinéma sino-américain. Originaire de Canton, en Chine, il voit le jour le 22 septembre 1946 et grandit à Hong Kong, où sa passion pour le septième art s’épanouit dès son plus jeune âge.

En 1969, il fait ses premiers pas dans l’industrie cinématographique comme assistant réalisateur. Après des années acquises sur des productions diverses, il réalise son premier long métrage en 1973 avec The Dragon tamers. Sa carrière décolle réellement au milieu des années 1980 grâce à Le Syndicat du crime en 1986. Ce film marquant établit John Woo comme un virtuose de l’action et lui permet d’explorer les ardeurs de la violence cinématographique dans des thrillers palpitants.

Woo renforce sa renommée avec Le Syndicat du crime 2 (1987) et Just heroes (1989). Cependant, c’est avec The Killer, également sorti en 1989, qu’il conquiert le cœur du public international. Les films successifs comme Une balle dans la tête (1990) et surtout A toute épreuve (1992) signent son départ vers Hollywood alors qu’il se prépare à faire ses adieux au cinéma hongkongais.

S’attaquant aux méthodes américaines de réalisation, il dirige Jean-Claude Van Damme dans le violent Chasse à l’homme (1993). La suite est jalonnée de grands succès : Broken Arrow (1995), puis le chef-d’œuvre d’action Volte/Face (1997), mettant en vedette Nicolas Cage et John Travolta. Ce dernier film lui vaut une reconnaissance indiscutable auprès du public américain.

C’est avec Mission : impossible 2, sorti en 2000, que John Woo atteint un nouveau sommet de gloire internationale. Le film fait sensation grâce au charisme de Tom Cruise et propulse Woo parmi les réalisateurs les plus rentables de l’industrie.

Dès 2002, ce talentueux cinéaste explore différents genres. Il plonge dans le film de guerre avec Windtalkers, réunissant deux acteurs fétiches : Nicolas Cage et Christian Slater. Il s’aventure aussi dans la science-fiction avec Paycheck, adapté d’une nouvelle de Philip K. Dick durant laquelle Ben Affleck tente désespérément de reconstituer son passé. En 2009, il revient aux sources culturelles chinoises avec l’épique Les 3 royaumes, un film qui témoigne encore une fois de sa générosité artistique et de sa volonté d’expérimenter des récits riches et variés.