Parler, c’est (ou plutôt c’était) le nouveau réseau social entre Twitter et Facebook très prisé par les conservateurs américains. Les « pro-Trump » voyaient dans ce site web sans censure un refuge où exprimer librement leurs « idées », leurs folles théories du complot et surtout leur violence.
Le site a été mis hors ligne ce lundi 11 janvier en raison de son incapacité (ou son absence de volonté) de modérer les messages incitant à la haine et à la violence.
Parler : le réseau social de l’extrême droite américaine
Si Parler était un lieu, vous ne voudriez pas y tomber en panne la nuit. Le réseau social a été lancé en 2018 par un ingénieur informatique du nom de John Matze et Rebekah Mercer, fille du financier et milliardaire Robert Mercer et généreuse donatrice du Parti Républicain.
Parler, c’est aussi le lieu de rencontre des ultra-conservateurs qui soutiennent que Donald Trump est le véritable vainqueur des dernières élections américaines et la pauvre victime d’une fraude au scrutin.
Sur Parler, la modération n’existe pas et c’est justement cela qui a fait le succès de la plateforme. Quand vous grattez un peu sur Parler, vous tombez toujours sur du racisme et de la haine pure et dure, le tout généreusement saupoudré de complotisme à la sauce suprématiste « QAnon« . Les mêmes qui demandaient l’arrêt de la série Rick & Morty il n’y a pas longtemps…
Si Parler était un lieu, ce serait le Mordor. Pour vous en convaincre, voici ce qu’on obtient quand on incline le logo du site de 90°. Coïncidence ?
Parler s’est tu
Comme le rapporte Down For Everyone Or Just Me, Parler a été mis hors ligne à minuit et ses propriétaires ne semblent pas avoir trouvé de nouvel hébergeur pour le moment.
Google l’a d’abord retiré de son App Store vendredi et Apple a fait de même le lendemain.
Le surlendemain, Amazon décidait de couper l’accès du réseau social à ses serveurs. Trop c’est trop !
Le site qui est connu pour être un repère notoire des parias de Twitter a récemment connu un rebond de popularité après l’attaque du Capitole qui a eu lieu mercredi dernier et la censure de Trump qui s’en est suivie.
Les messages de soutien envers cette action d’une grande violence et les appels à de nouvelles manifestations ont forcé les GAFA à réagir.
La décision d’Amazon de débrancher Parler a même été justifiée par le géant du web à grand renfort de captures d’écran montrant des appels au meurtre répétés passés sur le site. Des messages d’une rare violence appelant à l’assassinat de personnalités de gauche ou bien d’activistes du mouvement Black Lives Matter…
De son côté John Matze se dit victime d’une « attaque coordonnée » des géants du Web afin de « tuer la concurrence » et estime que la mesure n’est qu’un moyen comme un autre de « supprimer la liberté de parole sur Internet ».
Il affirme que le site sera de nouveau disponible dans une semaine sur un nouvel hébergeur.
Vous regrettez un peu 2020 maintenant non ?