Paris : la RATP se lance le défi de purifier l'air du métro

  • Par Antho
  • Publié le 1 juillet 2019 à 15:04, modifié à 15:06

On pourrait croire le défi impossible mais la RATP va tout de même tenter de le relever : purifier l’air du métro ! A cet effet deux purificateurs d’air d’un nouveaux genre ont été installés au sein de la station Alexandre-Dumas. L’objectif serait à terme de faire lutter contre la pollution sur les quais responsable de nombreuses allergies et problèmes d’asthme.

Purifier l’air du métro parisien : 6 mois de travail (minimum)

Paris : la RATP se lance le défi de purifier l'air du métro

Si c’est à la RATP que l’on doit cette grande initiative, c’est au groupe Suez que revient la paternité de l’invention qui va rendre l’exploit possible (tout du moins on le souhaite). L’invention a d’ailleurs valu à Suez de remporter le lauréat d’un appel à projets intitulé « Innovons pour l’air de nos stations » lancé en 2018

Le dispositif sobrement baptisés « IP Air » se compose de deux purificateurs qui auront la délicate tâche de nettoyer l’air vicié du métro parisien. Il s’agit d’un système de filtres électrostatiques qui fonctionnent grâce à un procédé d’ionisation positive. Jérôme Arnaudis, directeur du pôle Air à Suez, explique cela de façon beaucoup plus claire :

Un faible courant électrique est injecté dans les particules fines contenues dans l’air qui traverse 24 heures sur 24 le filtre, lesquelles sont alors attirées, tel un aimant, vers des plaques collectrices

[les purificateurs] fonctionnent de la même façon : l’air passe dans la machine et un aimant à particules capte la pollution. Les particules restent accrochées à une plaque et sont collectées pour être valorisées

Si vous empruntez la ligne 2 et montez/descendez à Alexandre Dumas vous ne pourrez pas les louper car les deux machines mesurent 3 mètres de long pour 2 mètres de haut. On est bien loin du petit purificateur d’air en vente chez Darty. Mais la mission n’est pas tout à fait la même non plus.

IP Air s’est bien sûr vu équipé d’un outil de mesure afin d’évaluer son efficacité en temps réel, 24h sur 24. Côté consommation électrique, IP Air se situe à peu de choses près au niveau… d’un grille-pain.

Le défi semble encore plus compliqué quand on sait que le taux de particules fines est beaucoup plus élevé dans le métro que dans les rues de Paris. Cela représente une concentration dix fois supérieure au seuil des recommandations de l’OMS que prennent chaque jour 4 millions d’utilisateurs en plein dans les sinus. Le programme de test devrait durer 6 mois et pourra être reconduit en cas de succès.

On dit merci la RATP !