Les Gardiens de la Galaxie 3 : James Gunn viré à cause de blagues pédophiles

Vous avez adoré Les Gardiens de la Galaxie Vol.1 et 2 ? On est désolés mais on a une très mauvaise nouvelle pour vous.
James Gunn, réalisateur des 2 premiers volets, qui travaillait activement sur Les Gardiens de la Galaxie Vol.3 vient de se faire virer avec pertes et fracas par Alan Horn, le président de Disney :

Les attitudes offensantes et les déclarations découvertes sur le fil Twitter de James sont indéfendables et incompatibles avec les valeurs de notre studio, et nous avons rompu nos relations d’affaires avec lui.

Une nouvelle d’autant plus surprenante que si vous suivez James sur Twitter, il y a peu de chances que vous y ayez vu passé quoi que ce soit de choquant.

James Gunn viré à cause de Donald Trump

Il s’agit en fait d’une affaire… politique. En effet James Gunn est ouvertement hostile à Donald Trump, et il ne manque pas une occasion d’exprimer ses opinions à l’encontre du président des Etats Unis sur les réseaux sociaux.

Ok, mais c’est quoi le rapport me direz-vous ?

Mike Cernovich et Jack Posobiec, deux militants pro-Trump sont allé déterrer de très très vieux tweets de James Gunn (datant de 2009 à 2011), dans lesquels il faisait des blagues pédophiles de mauvais goût.

Voici un florilège des pires :

Si vous n’arrivez pas à lire (oui c’est tout petit) voici la traduction de quelques passages :

J’aime quand les petits garçons me touchent le robinet

Ça me fait pareil que quand Oncle Ben me fistait

Mon nouveau film : Jerkloose, une petite ville dans laquelle le passage à tabac est illégal et un ado au lycée gicle devant les autres pour leur montrer comme c’est fun

Cette douche d’hôtel est la plus faible que j’ai jamais eu. C’est comme si un enfant de trois ans me pissait sur la tête.

Dis à ton gosse de 3 ans que tu rigoles en pensant à moi en train de baiser C3PO. Il appréciera quand il sera plus grand

etc.

James Gunn présente ses excuses

Bon on ne peut pas dire que ce soit vraiment drôle, mais on pense sincèrement qu’il s’agit juste de blagues salaces, rien de plus.

Seulement dans une Amérique puritaine, en pleine vague de #MeToo (qui frise le ridicule si vous voulez mon avis) la réponse de Disney n’a pas tardé.

Suite à l’explosion de ce scandale, le réalisateur s’est excusé par deux fois :

De nombreuses personnes qui ont suivi ma carrière savent que quand j’ai commencé, je me considérais comme un provocateur, réalisant des films et racontant des blagues qui étaient scandaleuses et taboues.

Comme je l’ai souvent dit publiquement, tandis que je me développais en tant que personne, mon travail et mon humour ont fait de même. Cela ne veut pas dire que je suis meilleur, mais je suis très, très différent de qui j’étais il y a quelques années.
Aujourd’hui, j’essaye d’enraciner mon travail dans l’amour et la connexion, et moins dans la colère. Mes jours où je disais quelque chose juste parce que c’est choquant pour obtenir une réaction sont derrière moi.

Les mots que j’ai tenus il y bientôt une décennie étaient, à l’époque, des efforts manqués et malheureux d’être provocateur. Je les ai regrettés pendant des années depuis – pas seulement parce qu’ils étaient stupides, pas drôles du tout, sauvagement indélicats et certainement pas provocateurs comme je l’aurais espéré, mais aussi parce qu’ils ne reflètent pas la personne que je suis aujourd’hui ou depuis quelques temps.

Indépendamment du temps qui a passé, je comprends et accepte les décisions de business prises aujourd’hui. Même après toutes ces années, j’assume la pleine responsabilité de la façon dont je me suis conduit alors. Tout ce que je peux faire maintenant, au-delà d’offrir mes regrets les plus sincères, est d’être la meilleure personne que je peux être : tolérant, compréhensif, dédié à l’égalité, et bien plus réfléchi sur mes déclarations publiques et mes obligations envers mon discours public. A tous ceux dans mon industrie et au delà, encore, je vous présente mes plus profondes excuses.

Ceux qui connaissent la carrière du réalisateur savent en effet qu’il a commencé par des films pas vraiment tous publics, comme des films d’horreur (Troma, L’Armée des morts, Horribilis) et même une mini-série TV érotique pour Canal+ (Du hard ou du cochon, dont vous trouverez un épisode ici).

Renvoi de James Gunn : quel impact pour Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 ?

Comme pour Kevin Spacey, il n’y aura pas de retour en arrière et on a bien peur que ce scandale signe aussi la fin de la carrière du réalisateur, dont un film a également été déprogrammé chez Sony.

Concernant Les Gardiens de la Galaxie Vol.3, James Gunn était en train de finir le scénario, le tournage du film était prévu pour l’an prochain et la sortie pour 2020. En terme de timing, Disney a donc encore le temps de trouver un remplaçant sans perturber ce calendrier.

D’un coté on est un peu déçus (et attristés pour le réalisateur) et d’un autre on ne peut s’empêcher de constater une baisse de qualité quasi-systématique des suites réalisées par le même réalisateur chez Marvel, Les Gardiens de la Galaxie Vol.2 ne dérogeant pas à cette règle. Espérons donc que la franchise lui survivra.

La bien-pensance puritaine a en tous cas fait une victime de plus, et on pense qu’il n’y a pas vraiment lieu de se réjouir…

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