Fusillade YouTube : pour l'assaillante, "Youtube ruinait sa vie"

  • Par Sam Zemour
  • Publié le 4 avril 2018 à 19:25, modifié à 19:52

Dans la soirée de mardi à mercredi dernier, une jeune femme a ouvert le feu dans l’enceinte du siège social de YouTube à San Bruno en Californie. L’assaillante a blessé au total 3 personnes avant de se suicider avec son arme dans les locaux de la plateforme vidéo.

Une scène de chaos

L’auteure de cette fusillade, Nasim Najaf Agdam, une YouTubeuse et militante vegan, aurait fait irruption vers 13 heures (heure locale) armée d’un pistolet 9 mm et a ouvert le feu a plusieurs reprises provoquant la panique dans l’enceinte de la filiale de Google, où travaille plus de 1000 salariés.

Fusillade YouTube : pour l'assaillante, ˝Youtube ruinait sa vie˝

Un cadre de YouTube, Todd Sherman, a décrit la fusillade de l’intérieur sur Twitter.

https://twitter.com/tdd/status/981262640830754817

Nous étions assis en réunion et nous avons entendu des gens courir parce que le sol grondait. On a d’abord pensé que c’était un tremblement de terre.

Selon un porte-parole de l’hôpital Zuckerberg General de San Francisco, les victimes sont deux femmes de 32 ans et 26 ans, l’une d’entre elle est actuellement dans un état « sérieux » tandis que la seconde est atteinte moins gravement. Un homme de 36 ans, est, quant à lui, dans un état « critique ».

Pourquoi détestait-elle YouTube ?

D’après les premiers éléments de l’enquête, ses victimes auraient été choisies au hasard. La motivation de cette femme serait simplement une vengeance personnelle contre la plateforme de Google.

Fusillade YouTube : pour l'assaillante, ˝Youtube ruinait sa vie˝ #2

Dans les dernières videos postées par cette Youtubeuse, elle dénonçait fortement la politique de YouTube. La plateforme a filtré et démonétisé la plupart de ses vidéos, où elle dénonçait, à travers des videos plutôt choquantes, les violences contre les animaux.

Mais selon elle, la plateforme de vidéo aurait fait exprès de bloquer ses contenus pour empêcher leur diffusion au grand public. Elle a assuré être victime de « discrimination » et de « censure ». Même si ces informations ne sont pas encore confirmées par la police locale, son père a affirmé que sa fille était en colère contre YouTube.

Vengeance personnelle ou non, cela montre que le nombre de vues peut rendre très vite angoissant et peut faire tomber plus d’une personne dans la folie…