On a eu la chance d’être invités la semaine dernière par Netflix à découvrir en avant-première les 2 premiers épisodes de la série Marvel’s Luke Cage en présence du metteur en scène et des principaux acteurs.
A quelques jours de la sortie de la série, il est donc temps de vous dire ce qu’on en a pensé.
Une série 100% Blaxploitation
Si quelques rares fans connaissent peut-être à fond le personnage de Luke Cage, il faut se rendre à l’évidence, ni le comic book ni le héros n’ont rencontré le même succès qu’un Daredevil ou un Iron Man.
Créé dans les années 1970, le comic Luke Cage surfait sur le courant blaxploitation et visait clairement à recruter un nouveau lectorat pour Marvel. Mais la série ne remporta pas le succès escompté et elle fusionna rapidement avec une autre série, Iron Fist, dont on vous reparlera très bientôt…
Tout ça pour dire que cette série Netflix sent elle aussi énormément la blaxploitation : les acteurs principaux sont tous noirs, et les 2 premiers épisodes nous transportent dans un harlem qui sent bon les années 80, dans la tendance d’un certain nombre de productions récentes (Stranger Things, Miss Peregrine et les enfants particuliers ou même Super 8).
Ce n’est pas déplaisant, même à si c’est un peu perturbant : bien que la série se déroule après la saison 1er de Jessica Jones, par moment on se demande à quelle époque nous nous trouvons.
Une ambiance plus proche de Boardwalk Empire que de Daredevil
Toujours en se basant sur les 2 premiers épisodes, ce qu’on a vu de la série nous a fait penser à la fois aux séries Empire et Boardwalk Empire (désolé pour le jeu de mot involontaire), assez loin de l’ambiance des précédentes séries Marvel/Netflix.
Ça démarre assez lentement avec d’un coté un Luke Cage fraîchement sorti de prison qui fait profil bas et de l’autre Cornell « Cottonmouth » Stokes, un homme influent sans scrupule, qui entend bien rafler le territoire laissé par le Kingpin.
Les deux premiers épisodes permettent de mettre en place une ambiance feutrée, entre club de jazz, vieille boutique à la peinture écaillée, violence urbaine et ruelles sombres.
Ça sent la sueur et la poussière, la politique et les magouilles, et c’est une vraie réussite de ce point de vue.
Si on ne sait pas encore ce que nous réserve la suite, avec ce démarrage la série se distingue clairement de Daredevil ou de Jessica Jones, et s’adresse à un « nouveau » public : aux amateurs de séries noires (dans les 2 sens du terme).
Cottonmouth et Misty Knight crèvent l’écran
On s’attendait à voir Mike Colton broyer des membres et écraser des nez, mais c’est surtout Cottonmouth, interprété par Mahershala Ali (Hunger Games, les 4400) qui nous a impressionnés.
On ne le savait pas capable d’une telle violence à l’écran, à la hauteur de Vincent D’Onofrio dans Daredevil ou même de Joe Pesci dans les Affranchis.
Ne connaissant pas le personnage de comics, difficile de dire s’il est fidèle à l’original, mais je peux par contre vous dire une chose : il inspire la terreur !
L’inspectrice Misty Knight est également un personnage très marquant de ces deux premiers épisodes qui nous a littéralement envoûtés : l’actrice est sublimissime, en tenue de ville, en robe de soirée ou en sous-vêtements (oui il y a aussi une scène un peu dénudée).
Bref je m’étonne qu’on l’ait si peu vue dans la campagne promotionnelle (et oui vous l’avez compris, je suis amoureux).
Luke Cage : le calme avant la tempête
Durant ces 2 premiers épisodes, notre héros black refuse encore de prendre part au combat, et c’est un tragique événement qui le fera enfin basculer du coté des héros.
Si ses scènes de combat se font plutôt rares dans les 2 premiers épisodes, rassurez-vous elles sont dignes de Netflix (et pas de CW, oui je suis une ordure) : efficaces, très bien réalisées, elle vous offrirons votre dose d’adrénaline.
La fin de l’épisode 2 promet d’ailleurs une bonne grosse séance de distribution de gnons, et justifie à elle seule que je me jette sur l’épisode 3 dès vendredi matin.
Si j’apprécie déjà la série, je dois dire que le personnage de Power Man ne m’a pas encore complètement convaincu, mais vu ce qu’il a déjà dévoilé dans la série Jessica Jones on reste très confiants.
Quelques easter eggs déjà sympathiques
On n’est pas des raclures, on ne va pas vous dévoiler avant même de commencer la série les easter eggs de ces 2 premiers épisodes.
Par contre on peut vous dire déjà plusieurs choses : si vous êtes attentifs vous trouverez des références à la série Daredevil, mais aussi à Iron Man 2 et au premier film Avengers.
Mais on en a déjà trop dit… on vous laisse le plaisir de découvrir tout ça par vous même dès vendredi 😉
Luke Cage démarre lentement mais s’annonce comme une série plus mature
Au final devez-vous prendre un abonnement Netflix et vous jeter sur Luke Cage dès vendredi ? Oui sans l’ombre d’un doute !
On regrettera une introduction qui traine parfois en longueur et manque un peu d’action (surtout qu’on avait encore en mémoire l’Episode 3 de la Saison 2 de Daredevil) mais on est tout de même en confiance.
Le showrunner Cheo Hodari Coker a su parsemer ces premiers épisodes de suffisamment de petits cailloux (et de coups de poings) pour faire patienter les fans d’action pure et dure pendant qu’il se donnait du mal pour convaincre les autres de regarder la série.
La série Luke Cage s’annonce encore plus mature que les précédentes, un vrai drame dont l’un des personnages se trouve être doté de pouvoirs et pas le contraire.
Les fans d’Empire ou de séries sur la pègre et la prohibition vont adorer et ceux de Marvel aussi s’ils sont un minimum patients : un sans faute pour le moment.
Rendez-vous sur Netflix le 30 Septembre pour la suite…
Marvel's Luke Cage
- Création 2016 Terminé
- Network Netflix
- 2 saisons
- Avec Mike Colter, Alfre Woodard, Simone Missick, Theo Rossi, Mahershala Ali, Mustafa Shakir, Erik LaRay Harvey, Rosario Dawson, Justin Swain, Sean Ringgold