Critique Kin Le commencement : une bonne surprise SF

Comme le montre la campagne promotionnelle importante déployée en France, avec Kin Le Commencement le distributeur drague ouvertement les spectateurs sensibles à la nostalgie des années 80, comme l’avait fait la série Strangers Things, par les mêmes producteurs.

Cette affiche qui rappelle le style dessiné de ces années, fait écho à celle d’un autre film qui avait surfé sur cette vague avec succès : Ready Player One.

Critique Kin Le commencement : une bonne surprise SF

Kin : entre nostalgie et modernité

La nostalgie des années 80 est présente dans le film, mais pas forcement celle que l’on peut attendre en voyant inscrit Stranger Things sur l’affiche.

Bien entendu on peut sentir l’influence de cinéastes des années 80 comme John Carpenter, par l’utilisation de musiques électroniques hypnotiques, ici composées par le groupe Mogwai qui nous livre une magnifique ambiance sonore. Les films Terminator de James Cameron, semblent aussi être d’une influence très forte et on aperçoit même le héros jouer un à borne d’arcade du premier film.
Plusieurs éléments de l’histoire, et même des scènes, ou des plans en particulier évoquent ces films.

Critique Kin Le commencement : une bonne surprise SF #2

La mise en scène sobre, sans sur-découpage fait aussi penser que ces cinéastes ont eu une influence majeure sur les jeunes frères qui ont réalisé ce film.

Outre l’esthétique, l’ambiance visuelle et la nostalgie qui s’imprègnent aussi dans la ville de Détroit, que l’on découvre à l’abandon rappellent ces vieux films.

Le synopsis de Kin : Le commencement

Le synopsis du film est simple et efficace : Eli, jeune noir adopté de 14 ans, trouve une arme extrêmement destructrice, issue d’une technologie inconnue. Très vite, il va se retrouver en cavale à cause de son frère aîné qui devait de l’argent à un caïd (James Franco).

Ils vont être non seulement poursuivis par ce caïd, mais aussi par la police ainsi que par un couple d’humanoïdes en armures futuristes recherchant l’arme qu’Eli a trouvé.

Critique Kin Le commencement : une bonne surprise SF #3

Un mélange de genres

Beaucoup de genres différents s’entremêlent dans ce film de SF, ce qui peut parfois dérouter le spectateur comme le surprendre. En effet, on ne sait jamais vers quoi on peut aller alors que le film aborde des éventements que l’on a vu dans beaucoup d’autres films.

Critique Kin Le commencement : une bonne surprise SF #4

Road movie, film de gangster, thriller et film social se mélangent dans ce petit film, qui n’est pas sans défaut mais qui garde pourtant une vraie fraîcheur et démontre une sincère envie de cinéma de genre.

Critique Kin Le commencement : une bonne surprise SF #5

Mention spéciale à Denis Quaid, le père du héros. L’acteur nous offre une interprétation brillante d’un père dépassé par les événements, qui essaye tant bien que mal d’inculquer des valeurs morales, de respect et d’honnêteté à Eli qui a des problèmes de comportement à l’école, alors que son aîné sort à peine de prison.

Kin : le commencement, la bande annonce

Kin est l’adaptation du court métrage Bag Man

Ce film est le première long-métrage des frères Baker. Ils ont décidé d’adapter leur premier court-métrage Bag Man, qu’ils avaient eux même écrit et réalisé.

Même s’ils ont laissé l’adaptation du film à un scénariste, on retrouve les mêmes prémices dans ce court-métrage : un jeune qui déambule dans une ville, et sauve une personne en utilisant son arme impressionnante…

Vers une nouvelle saga à succès ?

Le producteur Shawn Levy (Premier Contact / Stranger Things) a également sorti cette année Darkest Mind : Rébellion, adaptation d’une saga de romans jeunes adultes. Le film n’a pas rencontré pour le moment un grand succès, ce qui est mérité compte tenu de sa qualité.

Outre le fait d’avoir de jeune héros noirs disposants de grands pouvoirs et poursuivis pour les dangers qu’ils représentent, on peut aussi deviner derrière ces 2 films une volonté de créer de nouvelles franchises SF de la veine d’Hunger Games mais avec des héros issus des minorités.
C’est peut-être pour cela que Lionsgates a acheté 30 millions de dollars Kin avant même le début de son tournage.

La fin de Kin nous révèle un univers très riche, qui va concrètement vers de la pure SF et annonce une suite (le film s’intitule quand même « Le Commencement »).
Avec 50 000 entrées en France pour son premier jour d’exploitation Kin semble en tous cas bien parti pour remporter un succès suffisant à la mise en chantier de prochains films…

Avis de la rédaction sur Kin : Le Commencement   4 / 5