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Test Pillars of Eternity : la renaissance de Baldur's Gate

Envie de former un groupe d’aventuriers avide de quêtes et de vérités ? Je ne saurais que trop vous conseiller Baldur’s Gate, on n’a pas fait mieux dans le genre RPG med-fantastique. J’y ai passé des heures de ma vie de lycéenne là-dessus (je remercie d’ailleurs ma copinette Norou pour la découverte).

J’ai bien dit lycéenne car Baldur’s Gate c’est vieux. Et oui ça m’a foutu les boules de pas retrouver ce genre de RPG sur le marché vidéoludique plus souvent. Mais mes prières ont été entendu puisque nous pouvons compter désormais sur le nouveau-né d’Obsidian : Pillars of Eternity.

Test Pillars of Eternity : la renaissance de Baldur’s Gate

Okay, mais c’est quoi le principe de Pillars of Eternity au juste ?

A première vue, Pillars of Eternity tout comme Baldur’s Gate, peut ressembler à un simple hack’n’slash. J’ai bien dit à première vue, avec des jumelles, dans le brouillard et dans la nuit. Tu ouvres une porte, tu bourrines, tu récupères le trésor. Comme c’est basé sur l’univers de Donjons et Dragons, votre aventurier incarnera un elfe, un nain, un humain et choisira d’être un paladin, un magicien, ou un druide. Bref le choix est grand !

Évidemment, vous n’êtes pas le premier pélerin low cost venu. Non vous, vous avez ce petit truc en plus. Vous, vous commencez en tombant dans les pommes puis pouf vous êtes Gardien (bon en vrai c’est plus compliqué que ça, mais j’vais pas vous spoil, j’suis pas vilaine à ce point :p). Un Gardien a une capacité particulière, celle de lire dans l’âme des autres et savoir même ce qu’ils ont vécu dans leurs vies antérieures, tout ça dans un contexte où le pays est frappé par une malédiction assez violente mais comme ça parle d’enfants, j’vais pas aller plus loin, ça va m’écorcher les doigts.

Test Pillars of Eternity : la renaissance de Baldur’s Gate #2

Pour ma part, j’ai commencé avec une petite paladine que j’ai appelé Marianne, c’est un Chevalier du Pacte d’Or. En gros, elle prend partie pour celui qui offre le plus de tunes. En somme, ni méchante, ni gentille, elle agit en fonction de la prime. Petit détail appréciable, les femmes sont aussi bien vêtues que les hommes, elles ne vont pas se balader en mini-jupe et brassière en cuir juste parce qu’elles sont des femmes.

Que nenni ! Ma paladine est habillée des pieds jusqu’à la tête, c’est une vraie héroïne au même titre que pourrait l’être un homme.

Test Pillars of Eternity : la renaissance de Baldur’s Gate #3

Retrouver un plaisir perdu

Les amoureux, les fans, les passionnés de Baldur’s Gate retrouveront dans Pillars of Eternity le plaisir du jeu. En même temps, les développeurs se sont trèèèès largement inspirés du contenu de Baldur’s Gate. C’était voulu et c’est une réussite. Pour commencer, le gameplay est le même avec des corrections apportées pour rendre l’ensemble plus intuitif. Dans les déplacements et l’utilisation des compétences, on s’y retrouve facilement avec une bonne ergonomie d’ensemble et une prise en main immédiate.

Le système de combat est en « temps réel » : quand un combat s’engage, vous pouvez mettre le jeu sur pause autant de fois que vous le souhaitez grâce à la touche espace pour décider quel coup / placement /sort sera attribué à chaque personnage.

Votre groupe d’aventuriers est composé de PNJ que vous rencontrerez au fur et à mesure de votre avancée de la quête principale. Si vous avez un peu trop chaud aux miches au cours des premiers combats, vous pouvez vous payer les services d’aventuriers créés de toutes pièces par vos soins mais ils n’auront aucune personnalité. Et c’est bien dommage, parce que les personnalités des gars qui vous accompagnent sont savoureuses.

Les personnages auront également leur propre quête/objectif et votre aide ne sera pas de refus (mais vous avez toujours la possibilité de les envoyer chier ! ) Comme dans un vrai jeu de rôle, vos actes et vos mots vous ouvrent et vous ferment des portes. Les choix dont vous disposez sont multiples.

Test Pillars of Eternity : la renaissance de Baldur’s Gate #4

De plus, vos statistiques vous permettront d’accéder à un plus grand panel de possibilités. Avoir un haut niveau de connaissance par exemple, pourra vous permettre d’accéder à des réponses que seuls des érudits détiennent. Des réponses précieuses qui vous feront avancer dans vos discussions avec vos interlocuteurs. En outre, vous pouvez décider de piller une maison et de massacrer tout le monde à l’intérieur comme vous pouvez décider de les aider.

Me concernant, j’arrive jamais à être méchante. A chaque fois qu’un RPG de cette trempe arrive sur le marché, je jure d’être la plus mauvaise de toutes les mauvaises, mais c’est impossible, je finis toujours pas être charitable. C’est ainsi que Marianne a pillé et tué toute une famille puis … a appuyé sur F8.

Je remarque cependant, qu’à la différence de Baldur’s Gate, vos compagnons ne vous causeront pas trop de soucis par rapport à votre alignement. J’ai souvenir d’un Minsc trop relou qui menaçait de quitter mon groupe juste parce-que je volais un petit coffre de rien du tout (Paye ton chaotique bon de mes chouquettes -.-) Ici, je peux bien faire ce que je veux, ça n’a pas l’air d’emmerder plus que ça les autres aventuriers.

De même, si les discussions vont bon train entre les personnages, il n’y a pas réellement d’inimitiés entre eux, tout au plus des petites taquineries qui vous feront sourire (et pourtant mon groupe compte un personnage sacrément borderline).

Test Pillars of Eternity : la renaissance de Baldur’s Gate #5

Un jeu qui aurait dû aller plus loin …

En tant que Gardien, vous pourrez farfouiller dans les âmes de la population et voir un peu ce qu’il s’y passe. Ça n’a aucun intérêt. Bon, oui c’est marrant de cliquer sur un mec random et de voir ce qu’il aurait pu faire dans une vie antérieure. Mais après ? Pourquoi ne pas aller en plus loin ? On est Gardien après tout, on pourrait soigner ou blesser l’âme du PNJ pour rendre l’histoire plus palpitante. Cette possibilité vous est offerte mais seulement parce-que c’est prévu dans la trame principale.

Pillars of Eternity vous laisse la possibilité d’avoir votre propre domaine avec un gros donjon, un joli manoir et une belle cour avec plein d’échoppes. Il faudra reconstruire les ruines, défendre vos terres contre les attaques des pillards, taper la causette à un bloc de pierre et nettoyer le paillasson. Si l’idée m’a plu énormément (j’adore les jeux de gestion), je n’en étais pas moins déçue.

A dire vrai, il faut voir cette partie du jeu comme un petit bonus agréable. La gestion du domaine n’a pas de réel impact. Je pensais naïvement que mon manoir se remplirait d’aventuriers et de PNJ, prêts à me lancer dans de nouvelles quêtes, de nouvelles histoires, et que j’aurais tout un tas de problèmes à gérer. Mais non. Les opportunités restent très limitées.

Même si les développeurs auraient pu aller beauuuucoup plus loin tant les possibilités sont étendues, Pillars of Eternity est un très bon RPG de la bombe-de-balle-qui-tue et qui vous scotchera sur votre fauteuil pendant des jours. De plus, le jeu est accessible pour tous. Même le joueur du dimanche aura grand plaisir à vagabonder dans les Prairies Noires et à déboiter des Trolls des forêts (et si vous êtes vraiment un débutant, évitez de prendre le magicien pour commencer, conseil d’Ami :D). Le rapport temps de jeu / prix est clairement intéressant (il faut compter 40€) et la maniabilité combinés au parti pris roleplay fait de Pillars of Eternity LE jeu incontournable du moment. Saluons donc l’initiative de remettre au goût du jour un style de jeu qui a été depuis longtemps oublié même si J’EXÈCRE LE FINANCEMENT PARTICIPATIF.

V’la.

On aime :

  • l’importance du roleplay
  • la jouabilité
  • l’accessibilité du jeu même au plus débutant
  • l’univers donjon & dragonesque
  • la richesse du contenu

On aime moins :

  • le manque de conséquences dans le choix de l’alignement
  • la gestion trop basique du domaine
  • le manque de créativité dans la musique (ai reconnu un morceau du Seigneur des Anneaux)

Vous pouvez avoir un aperçu du jeu et du gameplay en visionnant ce trailer.