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Robert Patrick s'est fait tuer par toutes les légendes de Planet Hollywood


C’est le genre d’anecdote qui semble sortie d’un quiz de fin de soirée entre cinéphiles : savez-vous quel acteur a été « tué » à l’écran par chacun des fondateurs de Planet Hollywood ? La réponse est aussi improbable qu’amusante : Robert Patrick, ce visage que tous les amateurs de cinéma d’action connaissent, souvent sans se souvenir de son nom. Et pourtant, il a marqué l’histoire du cinéma… à coups de balles, de lames et de métal en fusion.

Un record de morts signé Schwarzenegger, Willis, Moore et Stallone

Les fondateurs de Planet Hollywood, ce restaurant-concept lancé en 1991, ne sont autres que Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis, Demi Moore et Sylvester Stallone. Quatre icônes du cinéma d’action qui, au fil des années, ont tous croisé la route de Robert Patrick… pour mieux l’éliminer.

Dans Terminator 2 (1991), Patrick incarne le légendaire T-1000, androïde implacable et glacial, pulvérisé par Schwarzenegger dans une scène devenue mythique. Un rôle qui l’a propulsé dans la pop culture, mais aussi, symboliquement, dans son premier « meurtre cinématographique » par un des fondateurs.

Robert Patrick s’est fait tuer par toutes les légendes de Planet Hollywood

Un an plus tôt, dans Die Hard 2 (1990), Bruce Willis lui règle son compte dans l’un des innombrables gunfights qui jalonnent la suite explosive des aventures de John McClane. Robert Patrick y joue un des terroristes sans états d’âme, balayé sans cérémonie par le héros new-yorkais.

Robert Patrick s’est fait tuer par toutes les légendes de Planet Hollywood #2

Dans Charlie’s Angels: Full Throttle (2003). Demi Moore, en ex-ange passée du mauvais côté, ne lui laisse aucune chance. Patrick, dans un second rôle de père autoritaire, se retrouve sur la trajectoire de Madison Lee, et paie cher son erreur de casting.

Robert Patrick s’est fait tuer par toutes les légendes de Planet Hollywood #3

Enfin, CopLand (1997) boucle la boucle. Sylvester Stallone y campe un shérif bourru mais intègre, confronté à une mafia de policiers corrompus. Parmi eux : Robert Patrick, qui finit abattu par la justice personnifiée en Stallone.

Robert Patrick s’est fait tuer par toutes les légendes de Planet Hollywood #4

Un second rôle de luxe devenu figure culte

Ce qui rend cette suite de morts si singulière, ce n’est pas leur violence ou leur fréquence – les films d’action en regorgent – mais la stature des bourreaux. Tous appartiennent à ce panthéon des années 80-90 qui a redéfini les codes du blockbuster. Et Robert Patrick, lui, a trouvé sa place comme adversaire idéal : suffisamment menaçant pour créer de la tension, suffisamment charismatique pour qu’on s’en souvienne, mais jamais trop imposant pour voler la vedette.

C’est cette juste mesure qui en fait un artisan discret mais indispensable du cinéma populaire. À l’écran, il est la résistance que le héros doit surmonter, l’obstacle qui justifie le combat. Dans un Hollywood saturé de gueules lisses et de stéréotypes, il incarne une forme d’authenticité.

Le goût des réalisateurs pour sa silhouette menaçante

Robert Patrick n’a jamais eu besoin de 10 lignes de dialogue pour imposer un personnage. Son regard d’acier, sa mâchoire serrée, son calme glacial parlent pour lui. James Cameron l’a compris dès T2. James Mangold l’a exploité dans CopLand. Et même McG, pourtant adepte du clinquant, lui a offert un rôle marquant dans Charlie’s Angels 2.

Ce n’est pas un hasard s’il revient encore aujourd’hui dans des séries comme Peacemaker ou The Night Agent, où il incarne toujours ce même mélange de menace sourde et d’autorité ambiguë. Il porte en lui une mémoire du cinéma d’action, un héritage que peu d’acteurs peuvent revendiquer avec autant de légitimité.

On peut sourire devant ce tableau de chasse inversé. Mais il dit quelque chose de plus profond sur le cinéma américain : les héros n’existent que par la qualité de leurs ennemis. Robert Patrick a su endosser ce rôle avec rigueur, intensité et une certaine humilité. Il n’a jamais été la star sur l’affiche, mais il a souvent été la scène qu’on n’oublie pas.

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