Georges Lautner

Georges Lautner, réalisateur et scénariste français, voit le jour le 24 janvier 1926 à Nice et s’éteint le 22 novembre 2013 à Neuilly-sur-Seine.

Dès ses débuts, il se tourne vers la comédie et se fait connaître pour avoir mis en scène les répliques emblématiques de Michel Audiard. Leur collaboration la plus célèbre reste Les Tontons flingueurs, un film culte qui marque les esprits. Lautner explore également d’autres genres, comme en témoigne Le Professionnel en 1981 ou La Maison assassinée en 1988, qui rencontrent un franc succès auprès du public. Il s’impose ainsi comme une figure incontournable de la comédie française de l’après-guerre.

Son père, Charles Léopold Lautner (1893-1938), est joaillier à Vichy et aviator. Engagé dans le 2e chasseur d’Afrique pendant la Première Guerre mondiale, il reçoit la croix de guerre coloniale. Il trouve la mort à 45 ans dans un accident d’avion alors qu’il survole Vichy avec une jeune cantatrice, laissant Georges orphelin de père à seulement 13 ans.

Sa mère, Marie-Louise Vittore, connue sous le nom de Renée Saint-Cyr (1904-2004), est comédienne et apparaît dans onze films réalisés par son fils. En 1933, après avoir passé une partie de son enfance dans le Midi, il monte à Paris avec elle. Cette année-là marque le début de sa carrière cinématographique avec Les Deux Orphelines. C’est à cette occasion que Georges découvre l’univers du cinéma et fréquente les salles obscures. Cependant, cette période joyeuse est assombrie par la mort de son père en juillet 1938 dans un accident d’avion.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il poursuit ses études au lycée Janson-de-Sailly à Paris. Malgré les difficultés de cette époque, il tente de vivre une jeunesse festive tout en s’intéressant aux événements qui secouent la France. Cette curiosité aiguise son sens critique face aux réalités du monde qui l’entoure.

Après la Libération de Paris, Lautner obtient son baccalauréat en philosophie et sciences avant de se lancer dans le cinéma. Ses premiers pas se font en 1945 comme décorateur sur La Route du bagne, réalisé par Léon Mathot. En 1947, il interrompt ses activités pour effectuer son service militaire en Autriche où il suit un stage de projectionniste 16 mm. Par la suite, il est intégré au Service cinématographique des armées (SCA) à Paris, où il côtoie des figures comme Claude Lecomte et Marcel Bluwal.