L'Hyperloop a été testé avec deux passagers humains

  • Par Antho
  • Publié le 9 novembre 2020 à 18:06, modifié à 18:53

Pour 2889, Jules Verne avait imaginé des tubes pneumatiques capable de propulser des voyageurs à 1500km/h. Nous sommes en 2020, Virgin nous propose son « Hyperloop » et sa vitesse de pointe de 160 km/h. S’il y a encore du chemin à parcourir (dans tous les sens du terme) la technologie de transport ultra-rapide par tubes vient néanmoins d’accomplir un pas de géant. Et oui, les deux cobayes humains ont survécu !

Virgin « Hyperloop One » réussit son test à grande échelle

L'Hyperloop a été testé avec deux passagers humains
Surnommé « Pegasus » la nacelle propulsée par lévitation magnétique qui emmenait à son bord les deux courageux passagers a atteint la vitesse de 100 miles à l’heure soit 160 km/h sur une piste d’essai de 500 mètres en forme de tube de 3.3 m de diamètre.

L'Hyperloop a été testé avec deux passagers humains #2

Jay Walder, le PDG de Virgin Hyperloop, décrit l’expérience comme une « hyperboucle fonctionnelle à grande échelle ».

L'Hyperloop a été testé avec deux passagers humains #3

Il s’agit bien sûr d’une version miniature du concept final qui lui devra embarquer 23 passagers. Il aura fallu testé 400 fois le Virgin Hyperloop One avant d’y ajouter deux volontaires. Ceux-ci décrivent l’accélération du Virgin Hyperloop One comme celle d’un avion au décollage. Très soft donc.

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Vous allez dire qu’en Asie, on trouve déjà des « Bullet trains » qui utilisent la même technologie et se rapprochent eux des 500 km/h. Oui mais à terme, c’est un tout autre genre de performance que viserait l’Hyperloop.

Le transport du futur face à ses défis

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Si les résultats de l’Hyperloop sont encourageants, cette technologie a encore bien des défis à relever. Sa vitesse maximale théorique est de 760 miles par heure soit 1200 km/h mais le record sans passager n’est pour l’heure que de 386 km/h.

Ensuite, vient la question délicate du financement d’un système de tubes surélevés sous basses pressions sur des milliers kilomètres. Et puis vient enfin, le problème de la sécurité. La vitesse tue on ne vous apprend rien. Et pour faire le tant rêvé « Los Angeles – San Francisco en 30 minutes » soit 600 km, il va falloir en réaliser quelques-uns des tests à grande échelle. Et pas qu’avec deux passagers ! Et puis comment résister à une telle accélération si on n’est pas astronaute ?

Mais si des sociétés et des milliardaires comme Elon Musk investissent dans l’Hyperloop, c’est sûrement qu’ils pensent pouvoir enjamber le gouffre financier et surmonter les défis techniques.

Pour ce qui est de la barrière psychologique, on leur fait confiance pour nous survendre le produit…