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C'est prouvé : glander sur internet booste la créativité

Après une telle annonce, Kenneth Goldsmith ne va pas se faire que des amis.
Ce professeur de littérature de Pennsylvanie a mené une expérience insolite avec un groupe d’étudiants. Il les a laissé « s’ennuyer sur le web » et les résultats ont dépassé toutes ses espérances…

Une expérience sur l’ennui aux conséquences imprévues

C’est prouvé : glander sur internet booste la créativité

Professeur mais aussi artiste, Kenneth Goldsmith a souhaité mener une expérience auprès de ses étudiants, sous la forme d’un cours d’écriture les invitant à « sonder l’ennui » sur le web.
Comme il l’explique lui-même dans une interview donnée au New York Times :

En tant que poète, je voulais observer, j’avais besoin de ressentir les choses

Baptisé « Wasting Time on the Internet » (« perdre son temps sur Internet »), le cours expérimental a rapidement pris une toute autre tournure. Les étudiants ont fait preuve d’une créativité collective qui a complètement bluffé le professeur. Il est désormais convaincu d’une chose :

Les théoriciens disent qu’Internet nous rend bête, mais quelque chose de magique s’est produit quand mes élèves ont gaspillé leur temps ensemble. Ils sont devenus plus créatifs les uns avec les autres.
Ils disent que nous sommes moins sociaux, au contraire je pense que sur Internet les gens sont tout le temps en communication. Ils disent que nous ne lisons pas, mais je pense que nous lisons tout le temps, simplement c’est en ligne.

L’expérience a part la suite pris la forme d’un séminaire baptisé « Time Wasting » (perte de temps) qui se déroule aux quatre coins de la planète, animé par notre professeur-poète un peu loufoque.
Tout ceci lui a même inspiré un ouvrage relatant toute son expérience et reprenant le titre du cours par lequel tout a commencé : « Wasting Time on the Internet« .

C’est prouvé : glander sur internet booste la créativité #2

Les réseaux sociaux dans la continuité du postmodernisme

C’est prouvé : glander sur internet booste la créativité #3

Kenneth Goldsmith n’oublie pas les réseaux sociaux qui selon lui marquent une nouvelle culture et permettent d’exprimer la créativité.

Le postmodernisme échantillonne les idées et les remixe, c’est exactement ce qui est fait dans le monde numérique. C’est ici qu’intervient le pouvoir créatif dans les réseaux sociaux. Dans le monde en ligne, la seule chose dont on est le maître c’est notre collection, nos archives, et comment nous l’utilisons

Il développe son raisonnement en expliquant qu’une personne instruite est quelqu’un de « curieux et qui collecte les meilleures idées et sait comment les exploiter. »
Les publications Facebook qu’il compare à des chroniques historiques, sont à ses yeux les moyens d’expression d’une nouvelle génération à la tête d’une nouvelle culture.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire.

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Antho

Anthony est un rédacteur web passionné de cinéma et de high-tech.