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Chez Facebook rien ne va plus ! Après le scandale Cambridge Analytica au cours duquel 87 millions d’utilisateurs ont vu leur données personnelles prendre le large, le numéro 1 des réseaux sociaux peine à regagner la confiance des internautes. Mais il y a pire encore : sans les données utilisateurs, Facebook ne serait plus en mesure de cibler les campagnes publicitaires et pourrait donc perdre sa principale source de revenus… et donc sa gratuité.
« Il faudrait que Facebook devienne payant »
C’est une vieille légende d’internet qui pourrait devenir réalité. Interrogée par NBC sur la possibilité de proposer aux utilisateurs de refuser la collecte de leurs données, Sheryl Sandberg, directrice opérationnelle de Facebook a lâché une réponse inattendue :
Nous n’avons pas la possibilité de faire cela de manière aussi catégorique. Ou alors, il faudrait que Facebook devienne payant
Mais ne nous emballons pas. Attaqué par Tim Cook – PDG d’Apple – sur l’affaire Cambridge Analytica, Mark Zuckerberg était monté créneau pour défendre bec et ongles les « valeurs » et le modèle gratuit retenu par Facebook :
Si vous voulez faire quelque chose qui ne s’adresse pas seulement aux personnes qui sont riches et favorisées, alors vous devez faire des choix rationnels pour que les gens puissent y accéder (…) C’est le travail que nous faisons chez Facebook, fournir un service gratuit que tout le monde peut utiliser
La petite bombe lâchée par Sheryl Sandberg n’était peut-être qu’un moyen subtil de nous rappeler combien nous avons de la chance de profiter gratuitement des services de Facebook en échange d’une « petite contrepartie »…
Facebook nous demandera t-il un jour de choisir entre être un produit – certes vivant – mais finalement comme les autres, acceptant la monétisation de nos données, et un abonnement payant ?
Quand on sait qu’en 2017, le chiffre d’affaires publicitaire de la firme avait atteint les 39,9 milliards de dollars (contre 26.6 milliards en 2016) on a un peu de mal à l’imaginer…
