Elon Musk aurait menti en affirmant qu’aucun singe n’est mort après avoir reçu l’implant Neuralink. Pourtant, l’entreprise du milliardaire a déjà reçu l’autorisation de tester ses implants sur des humains.
Un organisme médical demande une enquête pour fraude concernant les propos d’Elon Musk
Alors que l’entreprise Neuralink a déjà reçu l’autorisation par la FDA (Food and Drug Administration), l’autorité américaine en charge des produits médicamenteux, une enquête du média WIRED nous apprend qu’Elon Musk aurait menti sur l’état de santé des singes ayant été utilisés pour tester les implants cérébraux.
Le 10 septembre dernier, le milliardaire avait annoncé sur X, qu’aucun singe n’était mort à cause d’un implant Neuralink. Il reconnaît tout de même que pendant les expérimentations, certains singes sont décédés, mais Elon Musk se justifie en précisant que les singes sélectionnés étaient proches de la mort.
Le Comité des médecins pour une médecine responsable (PCRM) n’est pas du tout d’accord avec les affirmations du patron de Neuralink, et réclame dans une lettre une enquête pour fraude de la part de la SEC (Securities and Exchange Commission). Selon des anciens employés interrogés par WIRED, les singes sélectionnés pour les tests n’étaient pas du tout proches de la mort, au contraire.
L’affirmation est ridicule, voire une pure fabrication. Nous avons eu ces singes pendant environ un an avant toute intervention chirurgicale. Ce sont de beaux jeunes singes. Il est difficile d’imaginer que ces animaux, qui n’étaient pas adultes, étaient en phase terminale pour une raison quelconque.
D’après l’enquête de WIRED, certains singes ont beaucoup souffert, parmi les complications liées à l’implant, il y avait des cas de diarrhée sanglante, paralysie partielle et même d’œdème cérébral. Les médecins se plaignent auprès de la SEC, car ils estiment que l’influence des commentaires d’Elon Musk sur Twitter est trop grande.
La visibilité de son message est immense et influence la perception de Neuralink auprès du grand public et des investisseurs potentiels
Neuralink a déjà été visée deux fois par des enquêtes lors de ses tests
Si la SEC se mettait à enquêter, ce serait déjà la troisième enquête qui viserait Neuralink concernant les tests sur les animaux. En décembre 2022, le Bureau de l’Inspecteur général du ministère américain de l’Agriculture avait lancé une enquête, après que des employés aient affirmé que « les tests sur les animaux étaient précipités, provoquant des souffrances et des morts inutiles ». En février 2023, le ministère américain des Transports avait de son côté ouvert une enquête suite à des transports dangereux d’agents pathogènes résistants aux antibiotiques.
Au bout de la troisième enquête, cela devrait ralentir le processus de recrutement de Neuralink pour tester ses implants sur des humains.