Crée en 2009, le Bitcoin est une monnaie virtuelle qui a rencontré un engouement inattendu. Elle a pour particularité de ne pas dépendre d’une banque centrale et d’avoir son cours calculé selon le modèle de l’or, c’est à dire qu’il y a un stock limité de Bitcoins, préprogrammé pour atteindre 21 millions en 2030.
Mais le fait qui embrase la planète finance, c’est la valeur de cette monnaie qui a été multipliée par 50 en seulement un an.
Le Bitcoin avoisine désormais les 850 dollars soit une jolie affaire pour ceux qui ont parié dessus il y a quelques années. Le web a ainsi été marqué par l’histoire d’un ingénieur anglais ayant égaré un disque dur contenant plus de 7 500 bitcoins achetés pour une bouchée de pain. Après revente, il aurait pu toucher plus de 5,5 millions d’euros… Comme quoi, si l’on contrôle de plus en plus nos donnés avec le Big Data, l’erreur humaine n’est jamais loin.
On peut également parler de l’histoire des frères Winkelvoss. Vous vous en souvenez certainement, c’est le duo qui a attaqué en justice le fondateur de Facebook pour plagiat. Ils reviennent sur le devant de la scène après avoir acheté environ 110 000 Bitcoins, scellant la création d’un fond spéculatif basé sur cette monnaie. L’idée est de permettre aux petits porteurs d’acheter des Bitcoins sans difficulté et avec moins de risques. Un fond dont la demande d’introduction en bourse comprend une capitalisation de 20 millions de dollars.
Le Bitcoin : menace d’une bulle financière ?
Ces chiffres fous ont lancé une vaste attaque des banques centrales contre cette monnaie virtuelle. En effet, elles craignent la constitution d’une bulle qui pourrait avoir des répercussions sur l’économie mondiale. Est-ce justifié ? Sans doute, le Bitcoin est très volatile : la monnaie a par exemple perdue 35% de sa valeur sur le marché chinois lorsque Pékin a déclaré qu’elle n’était pas émise par les autorités compétentes. De plus, son intérêt est pour le moment faible, hormis pour les spéculateurs et les investisseurs, car elle n’est acceptée que par peu de sites marchands et d’entreprises.
Néanmoins, il ne faut pas rejeter le Bitcoin en bloc. C’est une innovation intéressante qui mérite que l’on s’intéresse à son cas. Si beaucoup émettent des doutes, il faut être patient et suivre son évolution au fil du temps.
Pourquoi ne pas réfléchir à un moyen de la réguler afin de diminuer son aspect volatile ?
C’est la voie choisie par la banque centrale allemande qui vient récemment de reconnaître le Bitcoin.
A voir si ce mouvement sera enfin suivi par d’autres adhésions…