La rédaction
Pour limiter les contacts avec la crise du Covid-19, l’aéroport de Dubaï a décidé de changer de mécanisme pour enregistrer les passagers et d’utiliser un système basé sur la reconnaissance faciale. Les passagers devront scanner leur iris une fois arrivés à leur porte d’embarquement pour pouvoir monter à bord de leur avion.
Le scan rétinien pour identifier les voyageurs à l’aéroport de Dubai
En pleine crise mondiale du Covid-19, les aéroports sont parmi les endroits les plus à risque pour attraper le virus du fait des flux massifs de passagers qui s’y croisent tous les jours.
Pour faire face à ce problème, l’aéroport de Dubaï qui est le plus fréquenté du monde en ce qui concerne les voyages internationaux, a trouvé la solution idéale.
Cet aéroport a mis en place un système de reconnaissance facial qui s’opère par le scan de l’iris de chaque passager.
Les voyageurs doivent dans un premier temps se rendre dans un comptoir émirati, munis d’une pièce d’identité pour se faire enregistrer dans une base biométrique. Ensuite lorsqu’ils se présentent à leur porte d’embarquement un scan de leur iris permet de confirmer leur identité en 5 à 9 secondes. Un processus qui permet de réduire considérablement les files d’attentes.
Ce système permet également aux voyageurs de s’enregistrer puis de passer les barrières de sécurité et les contrôles de l’immigration en un temps record.
Un système qui pose un problème lié à la protection de la vie privée
Pour pouvoir utiliser cette technologie, l’aéroport de Dubaï s’est appuyé sur les bases de données de reconnaissances faciales du pays, ce qui soulève beaucoup de questions sur la protection de la vie privée.
En effet l’utilisation et la conservation des données biométriques des passagers ne sont pas encadrées par une quelconque loi aux Émirats Arabes unis. On imagine très vite ce type de mesure donner lieu à des dérives en terme de surveillance de masse, le pays étant déjà connu pour être l’un de ceux avec les plus fortes concentrations de caméra de surveillances par habitant au monde.
Dans un article du New York Post, des responsables de l’aéroport de Dubaï affirment qu’aucune donnée biométrique ou copie des visages des passagers ne sont conservées, mais en l’absence de cadre légal comment en être certain à 100% ?
A crise exceptionnelle, mesures exceptionnelles, mais nous devons rester vigilants sur nos données personnelles pour Minority Report ou Person of Interest restent à tout jamais des fictions…
