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Theme Hospital : retour sur la tragédie d'un jeu-vidéo culte

Un jeu vidéo trop d’la balle qui plante définitivement au niveau 5, ça ne vous évoque rien ?
Bien sur que si ! Theme Hospital a rassemblé une génération entière, a créé un lien unique entre les joueurs qui se sont retrouvés comme des cons devant ce niveau bugué. Je me revois, à 3h00 du mat, dans mon sexy pyjama/jogging, mes cheveux frisés coincés dans un chouchou, les yeux injectés de sang, sur l’ordi familial de 15 tonnes, à tenter de comprendre ce qu’il était en train de se passer.

Amity mène l’enquête : retour sur la tragédie de Theme Hospital

Dans Theme Hospital, sorti en 1997 sur PC par Bullfrog, vous incarnez un directeur d’hôpital chargé de gérer un établissement de santé. Vous devez vous assurer de soigner un maximum de patients en investissant dans du matériel et de bons médecins. Vous avez tout un tas de problèmes à gérer : la propreté de votre hôpital, les docteurs mécontents, éviter que les patients meurent, des urgences etc … même si le principal objectif n’est pas de soigner les malades mais de vous faire un maximum de tunes. C’est objectivement un bon jeu de gestion très prenant et intuitif. Pas besoin de se prendre beaucoup la tête pour très vite comprendre comment le jeu fonctionne. Mais ce n’est pas pour cela que Theme Hospital passe de bon jeu à jeu absolument génial.

Theme Hospital : retour sur la tragédie d’un jeu-vidéo culte

Un hôpital pas comme les autres …

Non, le vrai génie de Peter Molyneux, créateur du jeu (Theme Park, Fable, Black & White …), tient dans le coté décalé, drôle et cynique du jeu : une belle pointe d’humour noir dans un univers clinique. C’est comme si on avait remplacé les protagonistes de Community pour les mettre dans une série bien pourrave genre Grey’s Anatomy. Bon ok. Y a Scrubs. Passons.

Aussi, quand les rats commencent à apparaître dans votre hôpital (signe d’un manque d’entretien), vous pouvez les pulvériser avec une arme et votre jeu devient un mini FPS. Les maladies sont complètement wtf : entre le malade atteint d’invisibilité (problème psychiatrique) que vous verrez déambuler juste grâce à son chapeau et ses lunettes qui flottent dans les airs, ou même la patiente atteinte de courante, vous serez toujours content de découvrir un nouveau diagnostic. Les machines de traitement vous feront rire également : t’as une grosse tête ? Pas de soucis, passe en salle de dégonflage ! T’as la langue qui pend ? T’inquiètes, on t’envoie illico presto en salle de taille-langue !

Mais il y a aussi la voix de la standardiste, cette voix qui indique qu’un médecin est demandée en salle de Taille-Langue ou qu’une personnalité arrive dans votre établissement. La standardiste, tout le monde s’en souvient, et pour cause, elle est à l’origine de plusieurs phrases cultes comme :
Les patients sont priés d’être patients

Le directeur de l’Hôpital triche