Hier lundi 12 juin, le Séant a adopté une proposition de loi permettant de créer un cadre juridique afin d’utiliser la reconnaissance faciale dans le cadre d’enquêtes judiciaires. Si permettre de tracker les français dans l’espace public est déjà très discutable, que penser du projet de loi donnant accès à l’Etat à toutes nos caméras et tous nos micros d’ordinateur et de smartphone à notre insu ?
La population bientôt mise sur écoute par le gouvernement via nos téléphones et ordinateurs
Cette nouvelle proposition de loi vient s’ajouter à celle déjà votée par le Sénat le 7 juin dernier autorisant l’activation de micros et caméras de téléphones à distance. Là encore, cela ne devrait être autorisé que dans le cadre d’affaires liées au terrorisme, à la délinquance et à la criminalité organisée… en théorie.
À cela, s’ajoute également la possibilité d’activer les ordinateurs et autres objets connectés comme un téléphone, sans que le propriétaire n’en soit averti, le but de cette manœuvre étant de géolocaliser une personne.
Le Sénat a adopté un amendement du sénateur LR Bruno Retailleau pour limiter cet accès à la géolocalisation de criminels passibles d’au moins 10 ans de prison, contre 5 ans prévu initialement lors de la proposition du texte.
N’est-il pas déjà trop tard pour s’inquiéter ?
Meme en toute bonne foi, on a du mal à imaginer que l’accès à toutes ces données puisse etre sécurisé et ne fasse jamais l’objet du moindre détournement. Mais n’est-il pas déjà trop tard pour se poser ce genre de questions alors que les assistants personnels (Siri, Alexa, Google Home) enregistrent déjà tout ce qu’ils entendent pour supprimer théoriquement les données quelques secondes plus tard ? Que nous postons déjà toute notre vie géolocalisée sur les réseaux sociaux ? Et on ne vous parle meme pas de Google Maps et d’Apple Plans …