Stanley Kubrick

Stanley Kubrick, figure emblématique du cinéma américain, voit le jour le 26 juillet 1928 à Manhattan, New York. Il s’éteint le 7 mars 1999 dans son manoir de Childwickbury, situé entre St Albans et Harpenden, au nord de Londres.

Son parcours débute dans la photographie. Autodidacte, Kubrick ne se contente pas d’être réalisateur ; il s’impose également comme directeur de la photographie, scénariste, producteur et monteur.

En quarante-six ans de carrière, il réalise treize longs métrages qui le placent parmi les cinéastes les plus influents du XXe siècle.

Quatre de ses œuvres figurent dans le prestigieux Top 100 de l’American Film Institute. Issu d’une famille juive d’origine européenne vivant dans le Bronx, il est le fils de Sadie Gertrude Perveler et Jacob Leonard Kubrick. Son père, cardiologue et amateur de photographie, initie Stanley aux échecs dès l’âge de douze ans, une passion qui l’accompagne tout au long de sa vie. Sa mère, chanteuse et danseuse, lui transmet son amour des livres. Il a également une sœur cadette, Barbara.

Kubrick ne trouve pas sa place à l’école entre 1940 et 1945. Seule la physique suscite son intérêt. Ses résultats scolaires ne lui permettent pas d’accéder à l’université, surtout dans un contexte où les anciens soldats cherchent à reprendre leurs études.

À 18 ans, en 1947, il épouse Toba Metz, une camarade de classe. Ils s’installent à Greenwich Village avant de divorcer en 1951. Pour son treizième anniversaire, son père lui offre un appareil photo qui devient rapidement sa nouvelle passion. Cette activité remplace son rêve d’enfance de devenir batteur de jazz professionnel. Il développe ses photos avec un ami dans la chambre noire familiale et devient photographe officiel de son collège, inspiré par le célèbre reporter-photographe Weegee.

En avril 1945, alors qu’il n’a que 16 ans, il vend une photographie au magazine Look. Cette image poignante d’un vendeur de journaux en larmes après la mort de Franklin D. Roosevelt attire l’attention de la rédactrice en chef qui l’engage comme photographe indépendant.

Pendant quatre ans chez Look, il apprend les subtilités du métier : composition d’image, éclairage et capture du mouvement. Son perfectionnisme le pousse parfois à prendre des centaines de clichés pour obtenir une seule photo.

Amateur de boxe, il réalise son premier « photos-récit » intitulé Prizefighter (Le Professionnel), qui retrace une journée dans la vie du boxeur Walter Cartier. Ce projet marque le début de sa carrière cinématographique avec le court-métrage Day of the Fight.

Kubrick laisse derrière lui un héritage cinématographique inégalé et continue d’inspirer des générations de réalisateurs.