Sorti en plein covid, Nobody avait créé la surprise en donnant à Bob Odenkirk (Better Call Saul) un rôle physique et violent dans la veine de John Wick. Si sa suite sortie cette été ne renouvelle pas forcément le genre, les coulisses de sa préparation et de son tournage révèlent peut-être une histoire plus captivante que celle projetée à l’écran entre transformations physiques, recrutement surprise d’une star hollywoodienne et relevé de défis techniques.
Bob Odenkirk as suivi un entraînement physique intense
Un point n’a pas manqué de marquer les spectateurs : Bob Odenkirk tient une sacrée forme. Pour se glisser à nouveau dans la peau de son personnage, il a suivi un programme d’entraînement quotidien digne d’un athlète avec Daniel Bernhardt, cascadeur et coach.
Loin de l’image d’un exercice contraint, cette préparation physique a été conçue comme une exploration des possibilités physiques à sa disposition renforçant la fluidité de ses gestes à l’écran. Ce travail patient et joyeux explique en grande partie l’authenticité de ses combats, qui apparaissent à la fois bruts et chorégraphiés.
Une histoire personnelle au cœur de la fiction
Odenkirk a souvent répété que Nobody 2 résonnait profondément avec sa propre trajectoire. Après l’infarctus qui l’a frappé en plein tournage de Better Call Saul, l’acteur a vu dans cette suite une manière de transformer sa fragilité en force narrative. Le film évoque l’impossibilité de « faire une pause », une thématique qu’il juge universelle et qui correspond à son vécu personnel. Sa participation à l’écriture, en tant que contributeur littéraire, ajoute une dimension autobiographique à cette œuvre d’action.
Un tournage express mais intense
Pour Nobody 2, l’équipe n’a pas traîné : à peine 35 jours de tournage, concentrés autour de Winnipeg, dans la province canadienne du Manitoba. Un défi logistique, d’autant que l’hiver approchait et compliquait les conditions de travail. Malgré cela, les cinéastes ont réussi à recréer l’illusion d’une station balnéaire en plein été. Les décors, pensés pour résister à l’intensité des scènes d’action, ont été construits sur mesure, puis détruits au fil des séquences. C’est notamment le cas du parc d’attractions fictif Wild Bill’s Majestic Midway & Waterpark, spécialement conçu pour être réduit en miettes devant la caméra.
Un vrai parc aquatique existant a été transformé en champ de bataille
Les scènes les plus marquantes du film prennent place dans un parc aquatique… bien réel. Il s’agit du Lilac Resort, établissement familial ouvert en 1958, toujours en activité aujourd’hui. Le chef décorateur Michael Diner a repensé le site de fond en comble, en y ajoutant manèges et salle de jeux, pour en faire une version décalée et un peu usée d’un paradis de vacances. Le lieu est ensuite devenu un immense terrain de jeu cinématographique, pensé pour accueillir fusillades, bagarres et cascades explosives.
Sharon Stone recrutée grâce à une simple lettre
La présence de Sharon Stone, dure et méconnaissable dans le rôle de l’antagoniste principale est l’une des bonnes surprises du film. L’histoire de son recrutement est aussi singulière que le personnage qu’elle incarne.
Après l’avoir croisée lors d’une cérémonie hollywoodienne, Odenkirk lui a écrit une lettre dans laquelle il lui proposait un rôle de « méchante sans nuance », une rareté dans sa carrière. L’actrice a accepté sans hésiter, séduite par ce projet et par l’opportunité de retrouver un rôle de pur affrontement.
Bob Odenkirk a réalisé la quasi totalité des cascades et scènes de combat
Bob Odenkirk réalise une fois de plus une grande partie de ses propres cascades, mais certaines limites ont été fixées par précaution. Les figures aériennes ou les chutes les plus risquées lui sont désormais interdites. Malgré cela, l’acteur refuse de se laisser doubler pour les scènes de combat.
Ce choix confère au film une intensité rare, chaque coup porté ayant le poids de son engagement personnel. Cette authenticité rehausse la tension dramatique et rappelle que l’action n’est pas seulement un spectacle, mais une performance vécue.
Pas tout à fait aussi bien que le premier volet
Deux semaines après sa sortie, Nobody 2 affiche un accueil globalement favorable avec une note de 3,4/5 sur Allociné. Malgré la précision des scènes d’action et l’audace du casting, il manque un soupçon de surprise à l’intrigue, mais le film reste un bon divertissement bien violent pour vous vider la tête.
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