La NASA vient de confirmer la présence d’eau sur la Lune. Suggérée depuis plusieurs années, la présence d’eau sur le satellite est désormais officiel comme l’ont expliqué les administrateurs de l’agence américaine lors d’une conférence de presse ce lundi.
Un Boeing 747 révèle la présence d’eau sur la Lune !
En 2008 déjà, l’analyse de fragment de roche lunaire avait mis en lumière l’existence de glace d’eau en surface. Au fil des missions d’études, la présence d’eau sur la Lune avait été révélée plusieurs fois mais la NASA n’avait alors pas réussi à faire la différence entre deux molécules très proches l’une de l’autre : l’eau H2o et l’hydroxyle OH.
La NASA a finalement réussi a identifier formellement la première molécule en utilisant un Boeing 747 entièrement transformé en télescope infrarouge volant. Nom de code : SOFIA (observatoire stratosphérique pour l’astronomie infrarouge ).
Le télescope spatial dispose ainsi d’un miroir de 2.7 mètres de diamètre pour étudier les infrarouges. Avec SOFIA, fini les perturbations atmosphériques ! Il peut prendre de la hauteur pour palier ce problème. Il a été le tout premier a s’attarder sur les infrarouges de la Lune, plus précisément sur les infrarouges de longueur d’onde de 6 micromètres. Et bim, de l’eau ! Casey Honniball explique :
Nous ne connaissons aucun autre matériau raisonnable pour la Lune qui présente une seule caractéristique spectrale à 6 µm autres que H2O
Fait étonnant : la détection de l’eau sur la Lune n’aura pris que 10 minutes.
La Lune pas si hostile finalement !
On l’imaginait poussiéreuse, inintéressante et hostile à la vie. La Lune serait-elle finalement terre d’accueil ? Ne nous emballons pas. Pour le moment, si l’eau détectée au pôle Sud lunaire est assez importante pour être utilisée par les astronautes.
La NASA se montre toutefois assez enthousiaste sur ce point estimant qu’elle pourrait être « plus répandue sur la Lune qu’on ne le pensait ».
Nouveau sujet de convoitise ?
D’un côté il y a la NASA qui veut renvoyer des hommes sur la Lune avec son projet Artemis. De l’autre, l’agence spatiale chinoise qui, avec son programme « Chang’e 6 », vise le pôle Sud lunaire à l’horizon 2023. Qui aura la plus grosse ? La plus grosse subvention pour mener à bien sa mission d’étude ?
Bon et sinon, toujours pas de monolithe noir (ce qui aurait été une découverte autrement plus révolutionnaire vous en conviendrez).