C’est une première dans l’archipel nippon : un homme de 58 ans reconnu coupable d’avoir vendu des consoles Nintendo Switch modifiées a écopé d’une peine de prison et d’une lourde amende. Ce jugement inédit illustre la volonté croissante des géants du jeu vidéo de sévir contre les modifications matérielles non autorisées, avec un zèle juridique qui franchit désormais un cap symbolique.
Une condamnation inédite pour modification de console
Le tribunal du district de Tokyo a rendu sa décision le 14 avril 2025 : Fumihiro Otobe, un habitant de Ryūgasaki (préfecture d’Ibaraki), a écopé de deux ans de prison avec sursis pendant trois ans, assortis d’une amende de 500 000 yens (environ 3 360 euros). Il lui est reproché d’avoir modifié des Nintendo Switch pour permettre l’installation de jeux piratés, puis de les avoir revendues en ligne.
Chaque console était équipée d’un modchip soudé sur la carte mère, permettant de contourner les sécurités mises en place par Nintendo. Otobe y installait jusqu’à 27 jeux piratés avant de les vendre pour environ 28 000 yens pièce (près de 195 dollars).
C’est la première fois qu’un citoyen japonais est jugé non pas pour simple revente de contenu piraté, mais bien pour modification de matériel dans le but de faciliter le piratage, avec une application directe du code de la propriété intellectuelle et du droit des marques.
Un précédent juridique qui inquiète les moddeurs
Si Otobe évite la prison, sa condamnation est tout sauf anecdotique. Elle crée un précédent juridique au Japon, pays pourtant souvent plus mesuré en matière de répression du piratage individuel. Cette fois, le simple fait d’ouvrir une console pour en altérer le fonctionnement suffit à motiver des poursuites.
La question qui émerge en filigrane est celle des limites entre piratage, réparation et bidouille personnelle. Car si Nintendo a parfaitement le droit de défendre ses intérêts, certains s’inquiètent d’une lecture de plus en plus rigide des usages autour du hardware.
Modifier sa propre console pour expérimenter un système Linux, par exemple, ou pour développer des homebrews, pourrait à l’avenir tomber dans une zone grise de plus en plus risquée juridiquement.
D’autant que, contrairement aux États-Unis où des exceptions sont parfois accordées pour des usages pédagogiques ou de préservation patrimoniale, la législation japonaise reste très stricte et évolue peu.
Nintendo, plus déterminé que jamais à verrouiller la Switch 2
Si la firme de Kyoto n’est pas étrangère aux poursuites judiciaires liées à la contrefaçon, ce cas japonais marque une nouvelle étape dans sa stratégie de verrouillage. Après l’époque des firmwares modifiés et des émulateurs prolifiques sur la première Switch, Nintendo passe à la vitesse supérieure avec la Switch 2, lancée en juin 2025.
Cette nouvelle génération s’accompagne de mesures techniques particulièrement strictes pour dissuader toute forme de piratage ou d’utilisation non conforme. Désormais, l’écosystème est conçu pour sanctionner rapidement, parfois automatiquement, les pratiques jugées douteuses.
- Blocage immédiat des consoles modifiées : l’utilisation d’une cartouche flash comme le MIG Flash déclenche une erreur (2124‑4508) et coupe tout accès aux services en ligne. Même une simple sauvegarde personnelle peut suffire à provoquer le bannissement
- Cartouches physiques traçables : chaque jeu est associé à un identifiant unique. S’il est détecté sur plusieurs consoles, cela peut entraîner la désactivation de toutes les machines concernées
- Acheteurs d’occasion aussi concernés : plusieurs utilisateurs ont vu leur Switch 2 bannie après avoir inséré une cartouche d’occasion clonée, sans même en connaître l’origine. Dans certains cas, le support client a pu rétablir l’accès, mais pas toujours
- Réaction internationale : au Brésil, l’organisme Procon‑SP a lancé une procédure contre Nintendo, estimant que ces pratiques vont à l’encontre des droits fondamentaux des consommateurs
- Clause légale renforcée : depuis le 5 juin 2025, Nintendo a modifié son contrat de licence utilisateur. Il y est désormais précisé que la firme se réserve le droit de désactiver définitivement une console si elle est détectée comme utilisant des émulateurs illégaux ou des copies piratées de jeux
Nintendo ne se contente plus de protéger ses licences : elle verrouille désormais son hardware jusque dans ses moindres circuits, quitte à en faire payer le prix à des utilisateurs de bonne foi.
- Nintendo Console Switch avec Joy-Con bleu néon et rouge néonConsole Nintendo Switch Neon Autonomie: varie en fonction des conditions d’utilisation, de 3 heures (pour un jeu comme The Legend of Zelda : Breath of the Wild) à plus de 6 heures La boite est composée de : 1 console avec 1 manette Joy-con droite rouge néon et 1 manette Joy-con gauche bleu néon 1 station d’accueil Nintendo Switch 2 dragonnes Joy-con 1 support Joy-Con 1 câble HDMI 1 adaptateur secteur Nintendo Switch (EU)
- Donkey Kong BananzaDétruisez à plein régime ! Préparez-vous pour Donkey Kong Bananza, un tout nouveau jeu d’action et d’aventure en 3D à venir en exclusivité sur Nintendo Switch 2. Incarnez Donkey Kong et pulvérisez presque tout ce qui se trouve autour de vous, grimpez le long de presque toutes les parois et arrachez des morceaux de terrain pour les lancer, afin de faire rimer « exploration » et « démolition » dans un monde où plus vous détruisez le décor à coups de poings, plus de nouvelles zones s’ouvrent à vous. Préparez-vous pour une aventure fracassante pleine de surprises et de bananes dans Donkey Kong Bananza, qui fera son arrivée le 17 juillet sur Nintendo Switch 2. Date de sortie : 17 juillet 2025