Sorti en 2004, Kill Bill : Volume 2 prolonge la saga sanglante entamée un an plus tôt par Quentin Tarantino. Plus introspectif et moins frénétique que le premier volet, ce second chapitre mêle western, drame familial et hommages au cinéma asiatique. Derrière la mise en scène virtuose, la production regorge d’anecdotes qui montrent à quel point le projet a été une aventure hors norme. Voici quelques secrets de tournage que les fans ignorent parfois.
Uma Thurman a réellement appris à sortir d’un cercueil
La fameuse scène où Beatrix Kiddo est enterrée vivante a nécessité un entraînement particulier. Uma Thurman a suivi des séances de coaching avec un maître d’arts martiaux pour apprendre à frapper dans un espace très réduit. Tarantino tenait absolument à filmer ces plans de l’intérieur, sans doublure, pour renforcer le réalisme et la tension.
Le discours de Bill a été écrit et réécrit des dizaines de fois
La longue tirade où Bill (David Carradine) compare Beatrix à Superman a fait l’objet de multiples versions. Tarantino voulait trouver le ton parfait, entre admiration et cruauté. Finalement, c’est la version la plus simple qui a été retenue, celle où Bill expose sa vision désabusée de l’héroïsme.
Le film contient un hommage discret à Sergio Leone
Plusieurs plans, notamment les gros plans sur les yeux ou les scènes dans le désert, font référence explicite aux westerns de Sergio Leone. Tarantino a d’ailleurs utilisé la musique de Per qualche dollaro in più (Pour quelques dollars de plus) dans la bande-son, renforçant l’inspiration spaghetti western de ce second volume.
La scène de l’œil arraché a nécessité un faux plancher
Lors du combat contre Elle Driver, la perte de son œil a demandé un dispositif très élaboré. Pour filmer le moment où Beatrix écrase l’œil au sol, l’équipe a fabriqué un faux plancher transparent, permettant de filmer la prothèse de l’œil écrasée depuis en dessous.
Ce détail donne à la scène son côté visuellement choquant.
David Carradine a lui-même soufflé l’idée de la flûte
Dans certaines scènes, Bill joue de la flûte japonaise. David Carradine a proposé cet accessoire en hommage à un ancien rôle qu’il avait tenu dans Le Cercle de fer. Tarantino a adoré l’idée et l’a intégrée immédiatement, renforçant le côté zen et mortel de son personnage.
Michael Madsen a tourné dans un vrai saloon texan
Pour incarner Budd, le frère de Bill, Michael Madsen a travaillé dans un véritable bar perdu au milieu du Texas. Les figurants étaient de vrais clients du lieu, ce qui a ajouté de l’authenticité aux séquences où Budd noie son amertume dans l’alcool.
Le prénom « Kiddo » est un clin d’œil très personnel
Dans Kill Bill : Volume 2, on découvre enfin que la mariée s’appelle Beatrix Kiddo. Si ce n’est pas le vrai prénom d’Uma Thurman, « Kiddo » était un surnom affectueux utilisé entre Quentin Tarantino et l’actrice sur les plateaux. Ce clin d’œil personnel a renforcé la complicité entre le réalisateur et son actrice principale.
Le film a été projeté à Cannes dans sa version intégrale
Pour le Festival de Cannes 2004, Tarantino a souhaité montrer Kill Bill dans sa version complète, intitulée The Whole Bloody Affair, sans coupure entre les deux volumes. Les spectateurs ont ainsi assisté à plus de quatre heures de projection, un moment considéré aujourd’hui comme un événement culte dans l’histoire du festival.
Avec son mélange de vengeance, de poésie et de références cinéphiles, Kill Bill : Volume 2 reste un film à part dans la carrière de Tarantino. Derrière les katanas et les répliques cinglantes, ces anecdotes montrent toute la passion qui a animé son équipe. Et rappellent pourquoi ce diptyque fascine toujours autant, vingt ans plus tard.
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