Quoi, les temps ne sont pas assez durs comme ça ? Les hackers s’ennuient assez pour essayer d’empoisonner toute une ville en infiltrant l’usine de traitement des eaux ? Si l’histoire s’est bien terminée et n’a fait aucune victime dans la ville d’Oldsmar en Floride, elle inquiète néanmoins le FBI qui vient d’ouvrir une enquête pour identifier et arrêter l’auteur de cette cyberattaque d’un nouveau genre.
Une cyberattaque sur une usine de traitement des eaux
La technique est impressionnante. Et machiavélique aussi, un peu. Dans une usine de traitement d’Oldsmar, un employé a eu la déplaisante surprise de constater que le curseur de son ordinateur se déplaçait tout seul et avait la fâcheuse tendance à cliquer là où il ne faut pas. Sur le logiciel qui contrôle la composition chimique de l’approvisionnement en eau de la ville par exemple. Le hacker derrière cette opération sordide cherchait à augmenter la quantité de sodium dans l’eau afin de la rendre plus… corrosive.
En clair, notre hacker mystère aurait pu empoisonner les habitants d’Oldsmar sans bouger de son garage (oui, c’est cliché mais tellement vrai aussi). Le seul point rassurant, c’est que l’eau empoisonnée aurait mis 24 heures avant d’atteindre les robinets de la ville. La catastrophe aurait pu donc être évitée même si le hacker était allé jusqu’au bout de la manœuvre. Enfin, même si l’employé n’avait pas été à son poste à ce moment là, un dispositif de sécurité aurait tout de même détecté l’erreur automatiquement et donné l’alerte. Et puis ce n’est pas comme s’il arrivait à l’informatique de se détraquer parfois…
Le shérif d’Oldsmar a la situation bien en main
On ne la fait pas à Bob Gualtieri, shérif du comté de Pinellas ! Dans un communiqué, l’homme a tenu à rassurer ses concitoyens :
À aucun moment il n’y a eu d’effet négatif significatif sur l’eau traitée. Surtout, la population n’a jamais été en danger.
Bon, le FBI a tout de même ouvert une enquête. Pour l’heure, on ignore tout de l’auteur de cette cyberattaque très atypique. Elle pourrait même venir de l’étranger, qui sait ?