Le cinéma de « genre » français n’est pas mort ! En mars prochain, Pascal Laugier, l’un de ses représentants les plus talentueux sera de retour après 6 ans d’absence pour proposer Ghostland, un film d’horreur plutôt intriguant dont nous découvrons ci-dessous les premières images avant la bande annonce qui sera dévoilée ce mercredi 17 janvier.
Ghostland : un pitch à la Stephen King
L’histoire de Ghostland est la suivante :
Suite au décès de sa tante, Pauline et ses deux filles héritent d’une maison. Mais dès la première nuit, des meurtriers pénètrent dans la demeure et Pauline doit se battre pour sauver ses filles.
Un drame qui va traumatiser toute la famille mais surtout affecter différemment chacune des jeunes filles dont les personnalités vont diverger davantage à la suite de cette nuit cauchemardesque.
Tandis que Beth devient une auteur renommée spécialisée dans la littérature horrifique, Vera s’enlise dans une paranoïa destructrice. Seize ans plus tard, la famille est à nouveau réunie dans la maison que Vera et Pauline n’ont jamais quittée. Des événements étranges vont alors commencer à se produire…
Un point de départ plus qu’efficace qui promet son lot d’angoisse et d’ambiance glauque comme le laisse deviner le teaser ci-dessous.
Gageons que l’affiche du film n’est pas sans rappeler celles de Black Swan et Mother, deux films d’Arronofsy qui mettaient en exergue la folie psychologique latente de leur personnage principal.
Une clef pour aborder Ghostland ?
Pascal Laugier : un réalisateur rare…
S’il ne s’agit que de son 4ème film sorti en 13 ans, Pascal Laugier n’est pourtant pas un novice en matière de film d’épouvante. Après des débuts solides avec Saint Ange en 2004, un film de maison hanté plus qu’angoissant qu’on vous recommande chaudement, le réalisateur à surtout fait parler de lui pour son deuxième long métrage en 2008 : Martyrs, un film d’horreur métaphysique ultra éprouvant qui a échappé de peu à une interdiction aux moins de 18 ans lors de sa sortie en salles françaises.
Là, aussi, on ne saurait que vous recommander cette expérience unique ultra ambitieuse et sans compromis, qui, néanmoins, n’est pas à mettre sous tous les yeux (on vous aura prévenu).
Ayant de plus en plus de difficultés à concrétiser ses projets face à une industrie cinématographique français très réticente voire bloquante dès lors qu’elle doit produire des films de genre, le cinéaste s’est envolé outre atlantique comme bon nombre de ses camarades avant lui.
Après une tentative avortée de faire revivre Hellraiser (sa version ayant été refusée par… Harvey Weinstein), le réalisateur est allé tourner The Secret, une production franco-canadienne, ce qui lui a assuré d’avoir le « final cut ».
En résulte un thriller social pertinent et très malin avec Jessica Biel en tête d’affiche.
… et Mylène Farmer, une actrice encore plus rare
Pour Ghostland, Laugier est de nouveau allé tourner au Canada en langue anglaise avec un budget plus que modeste de 4,5 millions d’euros (encore une assurance de garder un contrôle total sur l’oeuvre).
Si le casting est pratiquement composé uniquement d’acteurs américains, le film permettra avant tout à la chanteuse Mylène Farmer de retenter l’expérience du grand écran, plus de 23 ans après sa première tentative : Giorgino, un conte gothique réalisé par son complice de toujours et pygmalion, Laurent Boutonnat.
Un essai non transformé et qui s’était malheureusement soldé par un échec cuisant à sa sortie en salles en 1994. On croise les doigts pour que Ghostland ne connaisse pas le même destin.
Décrit par son réalisateur comme un film « très noir, de plus en plus malaisant à mesure que l’histoire s’enfonce dans son énigme », inutile de vous dire qu’on est impatient de découvrir Ghostland au cinéma le 14 mars prochain.
Après cette longue introduction, place maintenant aux images :
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