Depuis plusieurs jours Facebook est dans la tourmente suite à l’affaire Cambridge Analytica. Les données personnelles de 87 millions d’utilisateur du réseau social ont été détournées à l’insu des internautes et semble-t-il également de Facebook.
S’il est encore trop tôt pour évaluer les conséquences de cet incident, de plus en plus d’utilisateurs songeant à se désinscrire ou à limiter leur utilisation de Facebook, l’affaire ne sera pas enterré aussi vite que les nombreux piratages dont sont victime régulièrement les géants du web.
Le détournement des données privées de Facebook a permis l’élection de Donald Trump
En effet le détournement de ces données aurait permis de cibler des campagnes publicitaires avec pour objectif d’influer sur les élections présidentielles aux USA et sur le vote pour ou contre le Brexit.
Par conséquent, Mark Zuckerberg devra répondre d’accusations graves devant le congrès américain cette semaine, mardi 10 et mercredi 11 avril 2018.
Il devrait plaider « l’erreur personnelle » si l’on en croit un extrait de la déclaration qu’il a préparée :
Nous n’avons pas fait assez pour empêcher ces outils d’être utilisés de façon malintentionnée.
Nous n’avons pas pris une mesure assez large de nos responsabilités et c’était une grosse erreur. C’était mon erreur et je suis désolé.
Que se passera-t-il si le Congrès américain condamne Facebook ?
Au delà de cette défense, assez faiblarde, c’est l’avenir de Facebook tout entier qui est en jeu. En effet cette fuite de donnée n’est pas le fait de pirates ou d’ex-employés peu scrupuleux, mais elle est intimement liée au modèle économique de Facebook qui vit de la revente des données à des fins publicitaires.
Si le congrès oblige le réseau social à durcir ses niveaux de confidentialité pour un meilleur respect de la vie privée de ses utilisateurs, il est probable que Facebook devra passer payant, comme l’a évoqué cette semaine la directrice opérationnelle de Facebook…