D’après une étude réalisée dans 21 pays et publiée dans le European Heart Journal, le fait de trop dormir – c’est à dire plus de huit heures par nuit – induirait l’apparition de maladies cardiovasculaires et des risques de mortalité accrus.
Trop dormir, un signe de mauvaise santé
Dormir plus de huit heures par nuit accroît de 41% les risques d’accidents cardiovasculaires et de décès. Pour arriver à ce constat alarmant, l’équipe internationale de chercheurs a questionné 116632 personnes âgées de 35 à 70 ans répartis dans 21 pays, sur leurs habitudes de sommeil.
Les cobayes ont ensuite été répartis en plusieurs groupes de mille personnes et classés par catégories : ceux qui dorment de 6 à 8 heures, ceux qui dorment 8 à 9 heures, ceux qui dorment de 10 à 11 heures et enfin ceux qui dorment plus de 11 heures par nuit.
Le suivi a duré 8 ans et devinez quoi : ce sont les plus gros dormeurs qui s’en sortent le moins bien.
Pour les groupes de 1000 personnes dormant de 8 à 9 heures, 8.4 individus ont développé une maladie cardiovasculaire ou sont mortes par an, contre 10.4 pour ceux qui dorment entre 10 et 11 heures. Pour le dernier groupe – plus de 10 heures – le nombre passe à 14.8.
Et pour les plus petits dormeurs ? Le taux de personnes développant une maladie ou décédant par an tombe à 7.8 ‰.
Si vous pensez bien vous en tirez parce que vous dormez peu, attendez un peu avant de vous réjouir.
D’après les chercheurs de cette même étude, la sieste serait elle aussi mise en cause. Ainsi, si vous dormez déjà 6 heures par nuit et que vous avez en plus besoin de faire la sieste, il y a un danger bien réel. Au micro de CNN, l’un des chercheurs explique :
Faire la sieste pourrait refléter un souci de santé sous-jacent et éventuellement mener à la morbidité et à la mort, tout comme cela peut être l’indicateur d’un manque de sommeil ou le symptôme d’un dérèglement circadien
Pour l’heure, le lien entre le trop-plein de sommeil et les risques d’accidents cardiovasculaires demeure encore flou. Mais d’après les scientifiques, le danger ne proviendrait pas de l’abus de sommeil en lui-même, mais plutôt de ce qui pousse les gens à demeurer plus que nécessaires dans le bras de Morphée. Le binge-watching ?
Pour relativiser : dans cette étude, ce sont les cobayes eux-mêmes qui ont entrés les données relatives à leur sommeil…