C’est une première historique : le 18 décembre dernier, Airbus a accompli pas moins de huit décollages en pilotage automatique d’un A350-1000. L’avion de ligne embarquait à son bord un programme d’algorithmes associé à un système de reconnaissance d’images.
Un vol automatique (mais habité)
La manœuvre a été entièrement assurée par le système de reconnaissance d’images. Des caméras placées sur le nez de l’ avion de ligne ont permis à un programme d’algorithmes de maintenir la trajectoire de l’appareil dans l’alignement de la ligne blanche tracée au sol. Quant à la force du vent, les frottements et les obstacles au sol (éventuels), ils ont également été calculés et analysés par le dispositif.
Non, Airbus ne compte pas se passer de ses pilotes !
Qu’on se rassure tout de suite, le vol 100% automatisé n’est pas pour demain. Si Airbus projette d’effectuer de nouveaux tests en 2020, avec une phase d’atterrissage et de roulage cette fois-ci, l’avionneur ne prévoit pas pour autant de se passer d’une présence humaine dans le cockpit :
Pour que les technologies autonomes améliorent les opérations aériennes et les performances globales des avions, les pilotes resteront au cœur des opérations. Les technologies autonomes sont primordiales pour soutenir les pilotes, leur permettant de se concentrer moins sur le fonctionnement des avions et davantage sur la prise de décision stratégique et la gestion de mission
Single Pilot Operation
Il y aura toujours au moins un pilote à bord ! Oui, un pilote au lieu de deux. C’est en effet ce que prévoit Guillaume Faury, PDG du Airbus, en investissant dans le développement des technologies « Single Pilot Operation ». « Cela commencera probablement par les vols cargo, avant d’en arriver au transport des passagers » a t-il déjà expliqué. Se faisant, le groupe européen pourrait réaliser 10 milliards d’euros d’économies.
Si ça, ça ne motive pas les investisseurs…