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Une société veut intégrer des publicités dans des vieux films grâce à la retouche numérique

Et si ce qui manquait à nos bons vieux films d’antan, c’était une canette de coca ou le dernier iPhone dans la main des acteurs ? Une société londonienne du nom de Mirriad y pense sérieusement et ça fait très peur…

Du placement de produit numérique pour actualiser les films et les séries

Une société veut intégrer des publicités dans des vieux films grâce à la retouche numérique

Les jeunes auraient peut-être moins de mal à arriver au générique de fin de Citizen Kane si Charles Foster Kane buvait du Redbull et dégustait un Whooper pendant une ou deux scènes ? Bon, attention aux anachronismes quand même, les spectateurs détestent. Mais Mirriad estime en revanche que le placement de produits personnalisés dans des films déjà sortis ou d’anciens épisodes de séries télévisées passerait très bien auprès du public.

L’entreprise britannique promet que le placement serait subtil et que les retouches numériques seraient si lisses que le spectateurs lambda remarquerait à peine le rajout. Et pour détecter le moment et l’emplacement idéal pour placer une pub, Mirriad entend bien faire confiance à son meilleur atout : l’IA.

L’intelligence artificielle au service du Mal…

Une société veut intégrer des publicités dans des vieux films grâce à la retouche numérique #2

On nous avait prévenu pourtant que les machines détruiraient le monde et asserviraient l’Humanité… Bientôt, elles s’attaqueront à nos films préférés !

Pour Mirriad, qui se décrit elle-même comme » société de plateformes de vision par ordinateur et d’IA » et qui a déjà oeuvré dans la création d’effets spéciaux pour le cinéma, le recours à l’IA pour le placement produit est une évidence. Stephan Beringer, directeur général de Mirria explique :

La technologie peut lire une image – elle comprend la profondeur, le mouvement, le tissu, n’importe quoi

Inutile de préciser que l’idée ne séduit pas tout le monde. Selon Anne Bilson, le placement de produit numérique est nuira forcément à l’intégrité artistique et soulèvera aussi quelques problèmes d’ordre juridique. Au micro de BBC, la critique cinéma s’est confié sur ses inquiétudes :

Je serais intéressée de savoir quel est l’angle juridique vis-à-vis de la retouche numérique d’une œuvre protégée par le droit d’auteur, ou si les annonceurs devraient acheter le film avant de le falsifier. Cela remet également en question le rôle du concepteur de production qui a beaucoup réfléchi à l’apparence de quelque chose, seulement pour qu’un annonceur aléatoire vienne plus tard et le gâche avec des changements.

Mirriad va aussi s’attaquer aux contenus des groupes de musique en proposant le même genre de retouches aux artistes désireux d’ajouter des sources de revenus à leurs vieux clips. C’est mal connaître les artistes, ils ne sont pas aussi vénaux.

Bref, vive la pub.

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Antho

Anthony est un rédacteur web passionné de cinéma et de high-tech.