Miguel Houndji
Un portrait d’Alan Turing, intitulé A.I. God, réalisé par le robot humanoïde Ai-Da, a été adjugé cette semaine pour 1,1 million de dollars lors d’une vente aux enchères chez Sotheby’s. Cette œuvre a largement dépassé les estimations initiales, fixées entre 120 et 180 000 dollars, suscitant un vif débat sur la valeur de l’art généré par l’intelligence artificielle.
Ai-Da est un robot artiste autonome qui peut dessiner et peindre
Conçu en 2019 par le galeriste britannique Aidan Meller, Ai-Da est le premier robot humanoïde au monde à produire de manière autonome des œuvres d’art. Doté de caméras pour « yeux », d’algorithmes avancés et de bras robotisés, Ai-Da interprète des données visuelles pour créer des peintures, dessins et même des poèmes.
Quel avenir pour le marché de l’art via IA ?
Les experts du marché de l’art s’interrogent sur l’avenir de ces œuvres d’un nouveau genre : le succès commercial des créations assistées par IA pourrait inciter davantage de galeries et collectionneurs à explorer ce domaine, amplifiant l’impact de l’intelligence artificielle dans l’industrie artistique.
Cette vente marque un tournant dans l’histoire de l’art, selon Sotheby’s : « Elle reflète l’intersection croissante entre l’intelligence artificielle et le marché mondial de l’art. » Mais elle pose aussi des questions : l’art créé par une machine peut-il rivaliser avec l’expression humaine ? Qui fixe la valeur de ces créations ? Ce débat est au cœur de la fascination et des controverses autour des artistes numériques et des œuvres issues de l’intelligence artificielle.
On ne sait pas pour vous mais à la rédaction on n’est pas vraiment transcendés par cette peinture, et même si on nous l’offrait on ne l’accrocherait probablement pas au mur …
