Etre payé pour rester au lit… qui n’en a jamais rêvé ? C’est ce que vous propose aujourd’hui la NASA et l’Agence Spatiale européenne, avec une offre d’emploi très sérieuse créée dans le cadre d’une expérience sur les effets de l’apesanteur. 60 jours de plumard contre 18500 biftons, oui, mais il y a un mais…
Nom de code : Artificial Gravity Bed Study
Vous êtes une femme entre 25 et 55 ans, en bonne santé, non fumeuse, mesurant entre 1.53 m et 1.9 m, et parlant couramment Allemand ? La NASA a besoin de vous !
Mais si vous imaginez déjà toucher le jackpot en ne faisant rien d’autres que ronfler pendant 60 jours, attendez un peu avant d’envoyer votre candidature. C’est que l’expérience « Artificial Gravity Bed Study » menée conjointement par la NASA, l’Agence spatiale européenne et le Centre aérospatial allemand ne sera pas de tout repos pour les participantes. Mais c’est un mal nécessaire quand on cherche à « combattre les effets négatifs de l’apesanteur sur le corps humain dans l’espace ».
Les participantes devront rester au lit pendant 60 jours dans un laboratoire en Allemagne. Coucou la déco déprimante pendant deux mois ! Et interdiction formelle de décoller ses fesses de son matelas ! « Toutes les expériences, les repas et les loisirs se dérouleront en position couchée » précise un communiqué de presse. Les mouvements seront limités pour éviter toute pression sur le corps des cobayes – pardon – des participantes.
Les lits seront inclinés de six degré afin de reproduire le déplacement des fluides corporels des astronautes dans l’espace. Par ‘lit » comprenez au final « centrifugeuse permettant de créer une gravité artificielle en réalisant une rotation chaque jour ». Et là, c’est tout de suite moins tentant. Surtout qu’il faudra manger, se doucher et aller aux toilettes en compagnie d’autres personnes pendant 60 jours consécutifs. La promiscuité, ça vous dit quelque chose ?
Deux tiers des cobayes seront placés dans une centrifugeuse soumise à une rotation quotidienne afin de refouler le sang à leurs extrémités. Les résultats obtenus seront comparés à ceux du tiers des participants n’ayant pas subi le traitement.
La finalité du test sera ainsi de prévenir l’atrophie musculaire et osseuse subie par les astronautes après de longues périodes dans l’espace.
Toujours là ?