Tonton Donald a privé Huawei d’Android ? Pas de problème Huawei développera son propre système d’exploitation ! Le deuxième plus gros fabricant dans la téléphonie mobile a en effet déposé en Europe et dans neuf autres pays deux noms pour un nouvel OS encore bien mystérieux.
Huawei contre-attaque avec l’Android Open Source Project (AOSP)
Petit rappel des faits. Donald Trump a purement et simplement interdit à Huawei de commercer avec des entreprises américaines, empêchant ainsi le fabricant d’utiliser Android de chez Google, et le privant également de technologies Made in America tels que les processeurs ARM.
Seule issue de secours accordée par le président américain : un accord commercial pour « réintégrer » Huawei mais qui n’est pas à l’ordre du jour.
Plutôt que de rester les bras croisés et de se lamenter sur le manque à gagner, Huawei contre-attaque avec un nouveau système d’exploitation. Ce nouvel OS est basé sur l’AOSP (Android Open Source Project) la base du système d’exploitation d’Android, comprenez une version « nue » sans aucun service Google, développée par des bénévoles (et soutenue par Google).
HongMeng OS ou Ark OS
Histoire de brouiller les pistes, Huawei a déposé auprès de l’ Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, non pas un mais deux noms pour ce nouvel OS :
- Hongmeng OS
- et Ark OS
Pour l’heure, on ignore donc lequel sera retenu pour baptiser le bébé. Hongmeng / Ark OS se voudrait nettement plus sécurisé qu’Android et mettrait l’accent sur la vie privée des utilisateurs.
Petit bémol toutefois, comme le rappelle Andrew Williamson, vice-président en charge des affaires publiques et de la communication de Huawei, ce n’est pas parce qu’un OS est baptisé qu’il est prêt à être déployé. M. Williamson précise d’ailleurs que l’OS est toujours en phase de test.
Vous imaginez bien qu’une telle annonce a alimenté les plus folles rumeurs, comme sa sortie en automne prochain ou son intégration dans un millions d’appareils. Développer un OS est une chose, mais il y a aussi tous les autres composants…
Néanmoins Huawei a choisi la voie (longue et sinueuse) de l’indépendance et trolle le président américain avec élégance. Respect.