Quel lien y a-t-il entre les films et la violence juvénile ? Cette question vieille comme le cinéma n’intéresse pas que les politiques ou les journalistes en manque d’imagination.
De multitudes d’études scientifiques se sont penchées sur la question dont une récente étude publiée dans la revue médicale JAMA Pédiatrics.
Regarder, assimiler et… reproduire
Le principe de cette étude est assez proche que l‘expérience de la poupée bobo :
- on prend 54 paires de 2 enfants avec un lien familial (fraternité ou cousins)
- l’un des deux regarde Benjamin Gate et le trésor des Templiers avec les scènes de fusillade
- l’autre regarde le même film censuré sans ces scènes violentes, mais monté de sorte à ce que cela ne modifie pas l’histoire (il va beaucoup s’ennuyer le pauvre).
- après avoir regardé le film, les enfants vont jouer dans une pièce pleine de jouets (après l’effort, le réconfort) dans laquelle se trouve un véritable pistolet (ne pouvant tirer)
- et on regarde ce qui se passe…
Les résultats parlent d’eux mêmes : les enfants ayant vu les scènes d’actions jouent 5 fois plus avec le pistolet et avec des comportements bien plus agressifs (allant jusqu’à faire semblant de tirer sur le copain) que les autres.
Un résultat pas vraiment étonnant mais qui montre quand même très clairement l’influence du film sur les comportements des enfants et les phénomènes de mimétisme.
Les PEGI avaient-ils raison depuis le début ?
Les PEGI ? Ah oui les indications sur les films et les jeux vidéos qu’on vous expliquait ici.
Bah non, pas totalement, ne vous inquiétez pas !
Cette étude (et les auteurs le précisent, n’allez pas leurs taper dessus) ne met en avant que le phénomène de reproduction de la violence à court terme. Elle ne démontre rien sur les éventuelles conséquences à long terme d’une exposition répétée à des images violentes.
L’éternel débat n’est donc pas prêt de se finir et on peut ainsi sainement retourner rire devant des gens se tapant dessus !