2 ans après la sortie de Big Eyes, jugé par beaucoup comme étant un échec commercial, le Tim Burton signe un nouveau film alliant obscurité, super-pouvoirs et même un peu d’humour.
Nous n’avons pas lu le best-seller du jeune romancier Ransom Riggs, mais nous avons eu le plaisir de voir Miss Peregrine et les Enfants Particuliers en avant-première, puis de rencontrer Tim Burton dans une séance de questions-réponses.
Pour être tout à fait sincères on s’attendait à autre chose …
Une mystérieuse mission…
Jake Portman est un jeune garçon qui mène une vie très normale, voire même carrément ennuyeuse.
Son grand-père, Abraham, qui ne semble plus avoir toute sa tête, lui passe un soir un coup de fil très inquiétant . Jake accourt aussitôt pour découvrir une maison dévastée, et son grand-père blessé et les 2 yeux crevés dans le bois derrière la maison.
Avant de s’éteindre dans les bras du jeune garçon il lui confie une mission bien étrange : retrouver Miss Pérégrine et l’aider à protéger les enfants particuliers.
A la recherche de la maison pour enfants particuliers
Jake est en état de choc. Sa psychanalyste suggère que le jeune garçon se rende en Europe sur l’île où Abraham a vécu son enfance, pour visiter le pensionnat où il été élevé et faire enfin son deuil.
Quand Jake était petit il lui comptait les exploits des enfants très particuliers qui y résidaient : un garçon invisible, une fille aussi légère qu’une plume, un frère et une sœur à la force surhumaine, et bien d’autres pensionnaires. Mais comme dans Big Fish du même réalisateur quelle est la part de vérité de cette histoire ?
Après un long voyage Jake et son père arrivent sur une l’île mais ne trouvent que les ruines de l’établissement. Comme vous vous en doutez les apparences sont trompeuses et ce ne sera pas la fin du voyage, mais plutôt son début.
Car comme vous vous en doutez, le jeune Portman va bel et bien rencontrer ces enfants qui n’ont pas grandi et sont tous plus surprenants les uns que les autres …
Une mise en scène impeccable
Tim Burton nous a habitué à des films à l’esthétique léchée, et encore une fois il a tenu ses promesses : les images sont très belles, les costumes et les décors parfaits, les effets spéciaux sans faille.
L’univers sombre et fantastique nous a fait penser à un mélange de Big Fish, des films Harry Potter mais aussi de la récente série Stranger Things. Que du bon donc !
On a aussi beaucoup apprécié l’ambiance sonore du film, même si on regrette un peu Danny Elfman.
Il y a beaucoup de personnages, entre les enfants et leurs ennemis, et c’est par moment un peu fouillis. Si on oubliera vite certains enfants qui ne font que de la figuration/démonstration de pouvoirs, on s’est tout de même attachés à Jake (Asa Butterfield) et à Emma (Ella Purnell), d’autant qu’une romance amoureuse les entoure.
Eva Green est délicieusement ingénue, et joue à la perfection son rôle de protectrice sévère mais juste et aimante.
Sévère mais sensible, Eva Green est une Miss Peregrine éblouissante :
Quant à Samuel L.Jackson il joue correctement mais reste un peu trop caricatural. D’ailleurs un autre mystère plane autour de l’acteur : combien tourne-t-il de films par an ? Parce qu’on le voit vraiment partout…
Un rythme mal maîtrisé
Si on a passé globalement un bon moment il y a néanmoins de vrais problèmes de rythme.
Il y a beaucoup mais vraiment beaucoup de lenteurs dans les 2 premiers tiers du film, et par moment on regarde carrément sa montre …
Oui c’est très lent…
On aurait pu oublier cette introduction interminable (2 suites au film sont déjà prévues) si le climax du film, la scène finale dans laquelle les enfants affrontent seuls leurs terribles adversaire était éblouissante.
Sauf que ce n’est pas le cas : sans être complètement ratée, la dernière partie du film manque de piment, et on ne vibre pas autant qu’on l’aurait souhaité.
Peut-être Tim Burton a-t-il trop voulu coller au livre (à vous de nous le dire dans les commentaires) ou bien a-t-il souhaité réaliser un film que même les plus jeunes spectateurs puissent regarder sans avoir peur ? Quoiqu’il en soit il manque quelque-chose.
Mais où est passé Tim Burton ?
Le film laisse donc un sentiment d’inachevé, mais surtout, et c’est plus gênant, on n’y retrouve à aucun moment la personnalité si folle et créative de Tim Burton.
Comme on l’évoquait en début d’article, il aurait pu s’agir d’un film d’Harry Potter ou de Percy Jackson que nous n’y aurions vu aucune différence !
L’exercice d’adaptation d’un roman est certes difficile, mais ça sent presque le film de commande tant on n’y reconnait pas le maître d’Edward aux Mains d’Argent et de Charlie et la Chocolaterie.
Miss Pérégrine et les Enfants Particuliers reste toutefois un bon divertissement si on ne s’attend pas à « du Burton » : le film est agréable, visuellement très réussi et relativement bien ficelé malgré ses lenteurs.
Espérons maintenant que ses 2 suites ne seront pas annulées et qu’elles auront davantage de rythme et de personnalité.
Bande Annonce Miss Pérégrine et les Enfants Particuliers
En attendant la sortie du film, (re)découvrez sans plus attendre la bande annonce de Miss Peregrine et les enfants particuliers :
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L'avis de Mr Geek
Miss Pérégrine et les Enfants Particuliers
- 05 octobre 2016 (2h07)
- Titre original Miss Peregrine's Home for Peculiar Children
- De Tim Burton
- Avec Allison Janney, Judi Dench, Terence Stamp, Samuel L. Jackson, Rupert Everett, Raffiella Chapman, Pixie Davies, Philip Philmar, Milo Parker, Louis Davison
Malgré une mise en scène et une photographie impeccables, Miss Pérégrine et ses Enfants Particuliers ne nous ont à aucun moment enthousiasmés.
Le film est mal rythmé avec beaucoup de lenteurs et un final sans éclat, mais surtout on ne retrouve à aucun moment la patte si reconnaissable de Tim Burton.
Chris Colombus sors de ce corps !