Suite à l’avant-première de Coco, nous avons eu la chance de rencontrer quelques membres de l’équipe du film afin de leur poser des questions et d’en apprendre davantage sur le long métrage mais aussi sur eux !
Coco : un réalisateur et une productrice en symbiose
Coco est réalisé par Lee Unkrich qui travaille chez Pixar depuis 1994. Il a travaillé sur de grands films d’animation comme la trilogie Toy Story, Monstres et Cie, 1001 pattes ou encore Le monde de Némo. Pour lui, le plus bel endroit pour faire des films, c’est chez Pixar Studios !
Darla Anderson est quant à elle la productrice du film et elle travaille chez Disney. Elle a collaboré sur plusieurs films avec Lee comme 1001 pattes, Monstres et Cie et Toy Story 3 mais elle a également travaillé sur Là-haut, Cars, Rebelle et Monstres Academy.
Qu’est-ce qui fut le plus difficile à animer dans Coco ?
Les squelettes nous ont vraiment pris du temps et du travail au niveau de l’animation car nous n’en avions jamais fait au studio. Il fallait leur donner un côté amusant, qu’ils aient une âme et surtout qu’ils n’effraient pas.
Il y a beaucoup de chansons dans ce film, est-ce un genre de « musical » ?
Nous avons vraiment fait beaucoup de recherches sur le Mexique et ce pays offre quantité de genres musicaux différents.
Lors de nos visites au Mexique, nous avons été totalement inspirés par cette musique omniprésente et puisque le garçon apprend à en jouer et fait des performances, nous nous devions de faire des chansons.
Cela n’en fait pas pour autant une comédie musicale.
O’Brother des frères Coen
Ils nous ont avoué que le film O’Brother des frères Coen avait également inspiré Coco au niveau de la trame sonore. L’idée de la musique Remember me est donc apparue assez tôt pour ponctuer l’histoire.
En effet, l’équipe a fait passer des tests aux doubleurs pour savoir s’ils étaient capables de la chanter de différentes manières pour l’avancement du film (exubérante, douce, triste).
Darla nous explique que même si elle a entendu cette musique un nombre incalculable de fois, c’est toujours agréable de l’entendre.
Le thème de la mort n’était pas évident à présenter à l’écran, avez-vous épuré l’histoire de Miguel ?
Au départ, nous voulions parler d’un enfant qui apprend à dire au revoir, qui veut poursuivre ses rêves. Puis finalement, nous avons trouvé plus logique de traiter du souvenir éternel, du fait de ne jamais oublier. Le film est donc plutôt orienté sur la famille et sur les traditions au Mexique que sur la mort dans son sens occidental qui est trop américain pour être logique dans ce film.
Quel est votre monde préféré entre celui des vivants et celui des anciens ?
Le monde des vivants est beau mais il est plat. Nous voulions vraiment créer un contraste avec le monde des anciens qui est une grosse fête colorée avec des constructions énormes.
Nous avons visité beaucoup de petits villages mexicains pour nous inspirer et nous les avons vraiment appréciés. Après, nous n’avons pas visité le monde des morts (rires) et nous n’y tenons pas spécialement pour l’instant.
Les films Pixar sont toujours émouvants, au point de nous faire verser quelques larmes parfois. Comment travailler et doser ces émotions ?
Nous essayons de créer des personnages pour qui on a de l’empathie, que les gens aiment, à qui on peut se fier ou s’identifier. Après ça, le but est simplement de raconter des histoires universelles qui touchent tout le monde.
Enfin, la clef du « succès » est de donner de la place aux scènes, de la lenteur pour que l’émotion vienne. D’ailleurs la scène finale d’émotion de Coco était prévue dès le début et nous avons articulé le film pour finir dessus.
Après, le reste se fait grâce à une certaine notion de chance.
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Coco BluRayThe disk has French audio and subtitles.
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Coco