Christopher J. Ferguson, professeur de psychologie, a mené une étude sur les liens pouvant exister entre les jeux vidéo et la violence.
Pas de liens notables entre les jeux-vidéo et la violence
La méta-analyse de centaines de travaux réalisés à travers le monde lui a permis de conclure qu’il n’y avait pas de liens tangibles prouvant que la violence pouvait être liée à l’usage des jeux vidéo.
Depuis l’existence des jeux vidéo, la population scientifique, et les psychologues en particulier, se penche sur les effets qu’ils peuvent avoir sur les joueurs. Curieusement, il existe plus d’études visant à prouver que les jeux vidéo sont néfastes, et rendent violent, que l’inverse. Mais loin d’être unanimes, ces études ont au contraire des résultats souvent différents, et parfois totalement opposés.
Le combat est éternel entre les joueurs chevronnés et les scientifiques accusateurs : les joueurs clament qu’ils vont très bien, qu’ils ne sont pas plus violent que n’importe quel autre individu, qu’il ne faut pas généraliser les quelques cas où la violence a été exacerbée par les jeux vidéo. Les chercheurs se retranchent derrière leurs études, s’appuient sur chaque fait divers dramatique concernant un potentiel joueur, et rien n’avance.
Une influence minime sur le comportement
Christopher J. Ferguson va peut-être permettre d’instaurer une trêve dans cette guerre stérile. Il avait déjà réalisé différentes études sur ce sujet, et s’est consacré cette fois à une méta-analyse (c’est à dire une étude statistique qui rassemble les résultats d’une série d’études sur le même sujet). Cela lui a permis de mettre en parallèle les études et les résultats de ses confrères.
Son analyse, rédigée sous le titre « Do Angry Bird make for angry children » (Est-ce qu’Angry Bird rend nos enfants furieux ?), rassemble 101 études indépendantes. Le résultat ? Il considère que l’influence des jeux vidéo, à caractère violent ou non, est minime.
Le chercheur estime que les études publiées ont souffert de biais d’amplification (des citations sorties de leur contexte, notamment) et de publication. La solution qu’il propose ? Une approche basée sur la santé publique, qui serait plus objective et permettrait des études plus approfondies.
Rendez-vous dans quelques jours pour un article sur les bienfaits des jeux-vidéo !