L’armée de l’air américaine a demandé un budget de 5,8 milliards de dollars pour construire 2000 avions sans pilotes dirigés grâce à l’IA dans le cadre du projet Replicator.
L’armée de l’air américaine demande 5,8 milliards de dollars pour des avions de combat sans pilotes
S’il y a bien un domaine dans lequel l’Humanité est championne et ne trouvera probablement aucun rival, c’est la guerre. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons développé beaucoup d’armes différentes pour nous entretuer. Certaines sont si violentes, comme la bombe atomique, que menacer de les utiliser fait encore trembler des pays. Aujourd’hui, on arrive encore à trouver des usages militaires aux nouvelles technologies qui émergent. L’IA, qui est en plein boom depuis le lancement de ChatGPT en novembre dernier, va être utilisée à des fins militaires.
L’air Force américaine réclame un budget de 5,8 milliards de dollars pour construire 2000 drones de combats furtifs XQ-58A Valkyrie construits par la société Kratos. Ils sont pilotés par une IA dans le cadre du projet Replicator et fonctionneront donc sans pilotes. Ils devraient servir de soutien aux pilotes humains qui pourraient être en danger lors de missions. Les drones peuvent atteindre une vitesse de 1050 km/h et peut voler sur une distance de 4 800 km.
Les associations de défense des droits de l’Homme sont contre ce projet
Ces avions pourraient aussi être utilisés pour des missions suicides desquelles des êtres humains ne pourraient pas revenir. Cela signifierait beaucoup moins de pertes militaires pour l’armée américaine. Les avions du projet Replicator seront aussi entraînés pour poursuivre et éliminer des cibles. C’est là la plus grosse faille du projet, s’il permet d’avoir moins de pertes humaines (pour les États-Unis), il s’agit de demander à des robots d’ôter la vie à des humains. C’est ce que reproche Mary Wareham, directrice du plaidoyer de la division armement de Human Rights Watch dans le New-York Times.
Vous franchissez une ligne morale en confiant à des machines la capacité de tuer et en autorisant des capteurs informatiques, plutôt que des humains, à prendre des vies humaines.
Il faut aussi prendre en compte le fait que si les États-Unis peuvent développer cette technologie, d’autres pays peuvent le faire également. Tous les conflits militaires se règleraient par des combats de « robots » contrôlés à distance. Seulement au moindre souci technique, il n’y a pas de moyens de savoir comment la situation peut évoluer.
Pour le moment, le budget n’a pas été accordé, mais s’il l’est, on assistera sûrement à une nouvelle course à l’armement pour devenir le pays avec les robots autonomes les plus dangereux possibles.