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L’instant Rétro Gaming de MystickTchii : Seiken Densetsu III

En tant que gamer ou plutôt gameuse, il y a des jeux qui vous marquent à vie. Vous avez beau en découvrir d’autres au fil des années, en adorer certains tout autant, le frisson ressenti en jouant à certains jeux reste un souvenir impérissable. Ayant été formée jeune aux jeux vidéos par des cousins bons gamers et passionnés par les consoles, j’ai vu défiler un paquet de titre. Petite, je passais même des heures à regarder l’un mes cousins jouer, en rêvant de pouvoir un jour, moi aussi, passer des heures sur certains titres majeurs de l’histoire du jeu vidéo, comme Zelda, Mario, Street Fighter, Final Fantasy pour n’en citer que quelques opus parmi les plus connus chez Nintendo, Squaresoft ou Sega.

Parmi ces titres phares de ma jeunesse, il y a eu Secret Of Mana developpé par Squaresoft. C’est même resté l’un de mes jeux cultes. Mais celui que j’aimerais évoquer aujourd’hui, c’est son frère, sa suite qui n’a jamais atteint les rivages français, Seiken Densetsu III.

Secret Of Mana, une longue saga qui marque l’Histoire

Au Japon toute la série des « Secret of Mana » s’appelle Seiken Densetsu. Et si le second opus (précédé d’un premier volet développé sur game-boy) est sorti sur Super Nes en 1993, le troisième lui, sort en 1995 sur Super Famicom. J’ai connu Seiken 3 non pas sur Famicom car je ne possédais pas une telle console et ne parlais pas couramment japonais (toujours pas d’ailleurs), mais sur PC via émulateur de rom. Quand mon cousin m’a mis ce jeu sur mon PC, je ne pensais pas l’aimer autant sinon plus que l’excellent Secret of Mana, auquel j’avais, entre temps, eu l’occasion de jouer. En vérité, même en version PC, ce jeu m’a littéralement fascinée.

Alors, Seiken Densetsu 3, c’est quoi le principe ?

On n’est pas dans un simple Secret of Mana bis, même si le jeu est bien classé dans le type RPG. L’histoire se déroule bien avant les évènements de Secret Of Mana. Le monde était alors sous l’emprise de Huit Dieux Destructeurs qui menaient peu à peu ce monde à sa perte. La déesse Mana décide alors d’emprisonner ces huit dieux et sceller le pouvoir de leur esprit maléfique dans huit pierres, afin de restaurer la paix sur le monde. Le mal ayant disparu, le monde put prospérer à nouveau, et la déesse se transforma sous la forme d’un arbre pour se rendormir (l’Arbre Mana).

Mais cette paix fut de courte durée car nombreux sont ceux qui complotaient pour libérer ces dieux maléfiques, et les conflits se répandirent. L’Arbre Mana commença alors à se flétrir et dans un ultime cri de désespoir, la déesse envoya ses fées à la recherche de héros capable de repousser le mal.

Une suite qui se démarque de son grand-frère …

Même si le système de combat en temps réel est le même que celui de Secret of Mana, on ne vous impose pas une équipe de base de héros que vous incarnez et rencontrez au fil du jeu. Ici, c’est vous qui créez votre propre équipe parmi les six personnages que l’on vous propose dans le menu du jeu. Le premier personnage choisi sera celui avec lequel vous débuterez le jeu, vous rencontrerez les autres personnages au cours du jeu. Et pour chaque personnage, le scénario de départ est différent. Vous avez donc le choix entre trois garçons : Duran Hawkeye/Hawk (en français) et Kevin, et trois filles : Angela, Lise et Charlotte (ou Carlie dans la traduction en français). Le système de jeu n’est plus fermé mais ouvert, grâce à ce choix de départ. Les personnages non choisis dans votre équipe seront quand même présents dans le jeu sous la forme de PNJ.

Au fil de l’évolution du jeu, l’équipe peut se scinder en trois sous-scénarios, correspondant aux évolutions et aux histoires de vos personnages. Bien-sûr, votre choix d’équipe, l’évolution des classes de vos personnages vers la lumière ou les ténèbres auront une influence considérable sur le résultat final. Chacune de ces classes comprend 6 évolutions différentes, toujours axées autour des ténèbres ou de la lumière. Au niveau 18, vous pourrez effectuer votre premier choix en ce sens. Vous l’aurez compris, dans ce jeu, vos choix ont un impact qui rend le jeu encore plus prenant que l’opus sorti sur Super Nes.

Même si ce jeu est un jeu classé « old school » ou « rétro », et que les graphismes peuvent paraître comme archaïques aux nouvelles générations, je trouve ce jeu très beau, tant par la musique composée par Hiroki Kikuta (qui avait déjà composé la musique SoM), que par l’univers qu’il dégage. C’est bien dommage que cet opus ne soit jamais sorti en Europe, mais uniquement au Japon le 30 septembre 1995, ce qui ne nous rajeunit pas! En 2000 et 2001, des amateurs ont traduit le jeu en anglais et français, permettant ainsi de le diffuser plus largement, et de faire connaître ce jeu magnifique aux gamers passionnés. Malgré tout, cette diffusion ne se fera que sur PC, et sur émulateur.

Si Secret of Mana avait fait des émules, et fasciné grâce à son univers fantasy tout mignon, Seiken Densetsu 3 est encore plus développé dans sa conception et son gameplay que son grand frère. Sa musique est entrainante, rigolote et joyeuse, et surtout, le jeu est prenant. Je n’ai ressenti un plaisir similaire à jouer à un jeu vidéo, qu’avec des Final Fantasy et des Zelda, qui égalent tout autant ce jeu, qui est pour moi l’un des meilleurs auxquels j’ai pu jouer.

Si vous aimez les jeux RPG, si vous aimez Zelda et Final Fantasy, et si vous avez connu et aimé Secret of Mana, je vous conseille vivement la découverte de ce jeu complet, passionnant, et riche, vous ne serez pas déçu. Et si vous êtes un geek (ou une geekette) nostalgique, alors vous replongerez comme moi avec délice dans cet opus de Squaresoft. Quand à moi, je ne désespère pas de trouver la cartouche du Saint-Graal, ainsi qu’un moyen d’y jouer sur Super Nes (et non sur Famicom).