C’est devenu une habitude bien ancrée chez Marvel Studios : chaque nouveau film du MCU comporte ses séquences post-générique, parfois anecdotiques et souvent stratégiques. Thunderbolts* qui est sorti en salle aujourd’hui ne fait pas exception. Le long-métrage, qui introduit une nouvelle équipe à l’écran comporte deux scènes post-générique, l’une à mi-crédits, l’autre à la toute fin, et bien entendu aucune ne doit être manquée.
Thunderbolts* comporte 2 scènes post-générique
Ces deux séquences ne révèlent rien de l’intrigue centrale du film, mais elles s’inscrivent pleinement dans la continuité narrative du MCU.
La première, située après les premiers noms, reste dans le ton du film, fidèle à l’univers et aux dynamiques que Thunderbolts installe. La seconde, plus énigmatique, conclut le générique et laisse entrevoir les pistes que le studio pourrait explorer par la suite.
Depuis Iron Man (2008), ces scènes sont devenues un outil de storytelling à part entière. Elles servent à tisser des liens entre les films, à introduire de nouveaux personnages ou à préparer les prochains arcs narratifs. Leur efficacité repose sur leur sobriété : elles ne cherchent pas à faire le spectacle, mais à ouvrir des portes. Avec Thunderbolts, Marvel poursuit cette logique de construction par strates, en étoffant les ramifications d’un univers toujours plus vaste.
L’enjeu est d’autant plus important que Thunderbolts* marque l’arrivée à l’écran d’un groupe qui, dans les comics, s’est souvent défini par l’ambiguïté morale de ses membres. Né en 1997 sous la plume de Kurt Busiek et les crayons de Mark Bagley, le groupe des Thunderbolts se compose à l’origine d’anciens super-vilains en quête de rédemption. Dans les comics, ils naviguent entre devoir, manipulation et quête d’identité. Une approche plus nuancée qui tranche avec le manichéisme classique des Avengers.
Ce positionnement particulier dans le lore Marvel justifie pleinement l’importance des deux scènes post-générique : elles ne sont pas seulement des ajouts de fin de film, mais des indices sur la direction future que pourrait prendre le MCU. Marvel capitalise ainsi sur l’effet feuilletonnant de son univers, en distribuant les éléments narratifs de façon fragmentée mais cohérente.
Pour ceux qui suivent l’univers Marvel, la consigne est donc claire : ne pas quitter son siège avant la toute dernière image. Ce que le film ne dit pas directement, ces scènes le suggèrent avec subtilité. Et comme souvent chez Marvel, c’est dans les détails que l’essentiel se prépare…
