La nouvelle est tombée comme un couperet pour les fans du Marvel Cinematic Universe : le Blade de Mahershala Ali a rendu son dernier souffle cette semaine.
Reboot de Blade : Une production chaotique
Depuis son annonce triomphale au Comic-Con de San Diego en 2019, Blade avait tout pour devenir un événement. Mahershala Ali, deux fois oscarisé, devait incarner un nouveau Daywalker plus sombre, plus stylé, plus viscéral que jamais. Marvel semblait prêt à offrir une relecture ambitieuse de son anti-héros culte, mais derrière les projecteurs, le chaos n’a jamais cessé de régner.
Entre changements de réalisateurs, réécritures successives du scénario et divergences artistiques, le film s’est enlisé. Yann Demange, Bassam Tariq : aucun des cinéastes choisis n’a tenu la distance. Chaque tentative de relance semblait plus fragile que la précédente, jusqu’à ce que Blade disparaisse discrètement du calendrier Marvel en octobre dernier, sans explication officielle ni nouvelle date de sortie.
Flying Lotus et Ruth E. Carter lâchent le morceau
Cette semaine, plusieurs révélations ont définitivement jeté un froid. Le producteur Flying Lotus a confessé sur X (anciennement Twitter) qu’il devait signer la bande-son du film avant que le projet ne s’effondre. Dans un message désabusé, il a admis ne plus croire en une possible renaissance du film.
De son côté, la costumière Ruth E. Carter, récompensée aux Oscars, a raconté sur The John Campea Show qu’elle travaillait déjà sur les costumes… pour un Blade qui devait se dérouler dans les années 1920. Un cadre temporel inédit pour l’univers Marvel, qui promettait des décors et un style visuel absolument uniques. Aujourd’hui, tout cela n’est plus qu’un beau mirage.
Delroy Lindo évoque une désillusion partagée
Quelques jours avant ces annonces, l’acteur Delroy Lindo, pressenti pour un rôle clé, s’était également confié sur son expérience. Selon lui, les premiers échanges avec Marvel étaient porteurs d’une vraie volonté d’inclusivité et d’inventivité. Mais très vite, le projet serait “parti en vrille” sans que les équipes créatives n’arrivent à sauver quoi que ce soit. Une confession amère, reflet d’une désorganisation interne devenue impossible à masquer.
Blade, un héros maudit du MCU
Blade représentait une opportunité en or pour Marvel : celle d’enrichir son catalogue avec un film plus adulte, plus sombre, plus mature. Un contrepoint parfait à la légèreté de certaines productions récentes du MCU. Ce personnage culte, popularisé par Wesley Snipes à la fin des années 90, était prêt à faire son grand retour… mais rien ne s’est passé comme prévu.
En coulisses, Mahershala Ali aurait même songé à abandonner le projet tant les retards et les incertitudes devenaient pesants. Et il faut reconnaître qu’à force d’accumuler les faux départs, Marvel a fini par saborder l’une de ses cartes les plus prometteuses.
Le film n’est pas encore officiellement annulé, mais qui y croit encore ?
Officiellement, Kevin Feige continue d’assurer que le projet Blade reste encore « en cours ». En novembre, il jurait encore à Omelete que Mahershala Ali ferait bien ses débuts dans le MCU. Mais depuis, plus rien. Aucune avancée concrète, aucun signe rassurant. Marvel donne l’impression de gagner du temps, sans véritablement croire à la résurrection d’un projet devenu trop lourd à porter.
Imaginer Blade en pleine prohibition, dans une Amérique des années 20 rongée par la corruption et les monstres tapis dans l’ombre, avait tout du film événement. L’association de Mahershala Ali à un tel projet avait même redonné foi à une partie du public, lassée des super-héros formatés et sans aspérités.
Honnêtement à la redac on commence à se demander si le MCU se relèvera un jour. Il est difficile d’avaler cette nouvelle déception, surtout après un Captain America Brave New World vraiment raté, et des bande annonces du reboot des Fantastic Four franchement inquiétantes.
Thunderbolts* qui sort cette semaine parviendra-t-il à redresser la barre ? Réponse mercredi !